Les forces vives de l'informatique, des télécoms et de la transformation numérique se sont données rendez-vous sur le salon Viva Technology 2017. Cette deuxième édition doit accueillir plus de 50 000 personnes pour près de 1 000 exposants réunis à la Porte de Versailles à Paris (15-17 juin 2017) a indiqué Maurice Lévy le fondateur de Publicis co-organisateur de l'événement avec le groupe Les Echos en ouverture.

A l'occasion de cette première plénière, les résultats de la dernière étude menée par le cabinet Mc Kinsey sur l'adoption de l'intelligence artificielle dans le monde par les entreprises ont été annoncés. Force est de constater que l'âge de la raison est bientôt arrivé pour ce type de technologies et les usages qui en découlent. Il faut dire que les investissements consacrés dans l'IA atteignent aujourd'hui des sommes conséquentes avec, selon l'étude de Mc Kinsey présentée en début de matinée en plénière, entre 20 et 30 milliards de dollars pour un total de 42 acquisitions dans ce domaine effectuées en 2016. Contre « seulement » 15 en 2015.

En ouverture du salon Viva Technology 2017, l'étude de Mc Kinsey sur l'adoption de l'intelligence artificielle dans le monde expliquée par Jacques Bughuin, directeur de McKinsey Global Institute et Eric Hazan, directeur de McKinsey Digital en France. (crédit : D.F.)

Ces investissements ont été réalisés principalement en Amérique du Nord (entre 15 et 23 Mds $), en Asie (8-12 Mds $) et dans une moindre mesure en Europe (3-4 Mds $). A noter que l'on compte 20% d'early adopters alors que 40% d'entreprises sont an position attentistes envers l'IA et que 40% sont en phase d'expérimentation. En termes de secteur, la finance, les nouvelles technlogies, les telcos ou encore les services énergétiques sont parmi ceux pour lesquels la demande en IA est la plus forte, sachant qu'il existe là une corrélation entre leur niveau de digitalisation et ce type de technologie.

L'impact de l'intelligence artificielle dans les différents secteurs. (crédit : D.F.)

Doit-on pour autant craindre des impacts de l'intelligence artificielle sur les emplois humains ? La problématique n'est pas récente, mais les derniers chiffres de McKinsey tendent à se montrer quelque peu rassurants. Ainsi, alors que 40% des tâches humaines sont considérées comme pouvant être automatisées, seulement 10% des emplois humains seraient menacés, nécessitant pour eux d'être requalifiés via des formations, 90% de leurs tâches pouvant être automatisées par des robots. « L'IA n'est pas un jeu, c'est réel et c'est maintenant », a lancé Jacques Bughuin, directeur de McKinsey Global Institute. Mais avant de se jeter dans le grand bain de l'IA, le cabinet recommande aux entreprises de veiller à la mise en oeuvre de retours d'expérience créateurs de valeur, d'un écosystème de données, de techniques et d'outils ad hoc, sans oublier l'intégration de workflows et d'une organisation ouverte, non cloisonnée et silotée.

Une foule dense dès l'ouverture de Viva Technology 2017 a foulé le hall 1 du salon des expositions à la porte de Versailles (Paris) ce 15 juin. (crédit : D.F.)