Les contentieux sur les pratiques commerciales de Broadcom/VMware se poursuivent. Dernier exemple en date, le fonds d'investissement américain Fidelity qui vient de saisir la 10ème juridiction du Comté de Suffolk pour forcer l'éditeur à lui laisser l’accès aux solutions de virtualisation nécessaires à son activité. Dans cette affaire, Fidelity Global Technologies, la filiale du fonds rappelle les faits. Elle est cliente de VMware depuis 2025 pour la virtualisation de serveurs. Après le rachat de VMware par Broadcom, ce dernier a mis fin aux licences perpétuelles et a regroupé les offres au sein de packages. Lors du renouvellement de contrat, il a refusé de repartir sur des licences perpétuelles en orientant son client vers les offres groupées, plus onéreuses.

Une menace pour la continuité de services

Devant l’échec des négociations, Broadcom a annoncé à Fidelity qu’il couperait l’accès au support des solutions VMware le 22 décembre prochain. Une date que conteste le fonds d’investissement en expliquant dans sa plainte qu’il lui était « technologiquement impossible » d'abandonner la plateforme à cette date et qu'il lui faudrait au moins 18 à 24 mois pour le faire. Par ailleurs, il souligne que cet arrêt entraînerait « des pannes sur l'ensemble de ses plates-formes, que les clients ne pourraient pas accéder à leurs comptes ou effectuer des transactions, et que ses employés n'auraient plus accès à des systèmes internes clés ».

L’angle d’attaque n’est pas sans rappelé celui utilisé par le Rijkswatterstaat, un organe du ministère des Infrastructures et de la Gestion de l’Eau des Pays-Bas. Un tribunal néerlandais avait sommé Broadcom d’assurer la continuité des services VMware au nom de « l’importance vitale » des missions de l’agence gouvernementale. Dans l’affaire Fidelity, Broadcom a proposé de prolonger l’accès au logiciel jusqu’au 21 janvier pour laisser le temps au juge d’instruire l’affaire.