Accompagné du ministre du Redressement Productif, François Hollande a présenté ce matin ses plans pour réindustrialiser la France. Le projet est baptisé « Nouvelle France Industrielle ». Devant un parterre d'entrepreneurs, il a égrené une liste de 34 plans industriels qui peuvent se regrouper autour de 3 axes : la transition écologique/énergétique, l'économie du vivant et les nouvelles technologies. Ces plans d'action ont été conçus dans le cadre « d'un conseil rassemblant tous les acteurs et sont autant de frontières technologiques que nous voulons dépasser » a assuré le Président de la République. Arnaud Montebourg a indiqué que ces plans devraient générer en 10 ans « 475 000 emplois recréés, avec 45 milliards de valeur ajoutée créée en plus sur le sol français ».

Pousser l'industrie du futur


Dans ces plans industriels, déclarés « cause nationale » par l'exécutif, le numérique obtient une place de choix avec près de 14 projets liés aux nouvelles technologies. Parmi ces plans d'actions, on retrouve les sujets inclus dans les investissements d'avenir au sein du FSN (fonds pour la société du numérique à hauteur de 150 millions), l'Internet des objets, le big data, le cloud, le calcul intensif et enfin la cybersécurité. D'autres orientations comme le sans contact, la réalité augmentée, la robotique, la nanoélectronique, les logiciels et systèmes embarqués ont été intégrés depuis un certain temps au sein des pôles de compétitivité. L'e-éducation et l'hôpital numérique sont quant à elles partie prenante des grands programmes nationaux de l'Education Nationale et de la Santé. Certains plans sont plutôt novateurs comme les véhicules à pilotage automatique. La France souhaite concurrencer Google et des constructeurs automobiles européens qui sont déjà en avance sur les automobiles sans pilotes.

Le pilotage, il en sera question pour gérer ses 34 chantiers qui bénéficieront d'une enveloppe de 3,7 milliards d'euros d'aides publiques. Plusieurs acteurs entrent en considération sur ces différents sujets. Les comités stratégiques, les industriels, les pôles de compétitivité, les investissements d'avenir et la banque d'investissement, sont autant d'échelon rendant difficile à harmoniser. Le gouvernement devra choisir le bon pilote pour chaque projet au risque de ne pas voir éclore les champions de demain.