Microsoft a proposé aujourd'hui au public français un « Remix », autrement dit une édition adaptée de l'événement Mix, qui s'est déroulé il y a un mois à Las Vegas. Pas d'annonce à se mettre sous la dent, donc, dans la mesure où les bêtas de Silverlight 2 (et sa déclinaison pour mobiles) et de SSDS ont été lancées le mois dernier. Mais des témoignages clients et des démonstrations à foison. Pour rappel, alors que la première version du plug-in pour navigateur Silverlight se contentait d'offrir un espace d'exécution graphique, la version 2 embarque l'environnement .Net, ce qui ouvre la voie à des applications évoluées offrant une interface de type client Internet riche (RIA, Rich Internet Application). SSDS, de son côté, ou SQL Server Data Services, est une offre en ligne, ou « in the cloud », s'appuyant sur la base de données SQL Server. L'objectif de cette rencontre parisienne est de montrer au millier de designers, développeurs et businessmen inscrits - trois sessions parallèles leur étaient proposées - ce qu'il est possible de faire aujourd'hui avec les technologies Microsoft pour améliorer l'attractivité et in fine la rentabilité des sites Web. Malgré l'offre de monétisation dorénavant mise en avant par Microsoft au même titre que les technologies, certains exemples laissent dubitatifs quant au modèle économique. Seesmic, la plateforme de blog vidéo de Loïc Le Meur, est ainsi un bel exemple d'applications de ces technologies sur le mobile, mais sans indice évident sur le financement. D'autres cas d'utilisation sont une simple transposition du modèle économique préexistant, tel M6Replay, qui permet pendant quelques jours de visionner un programme manqué sur la chaîne en le faisant précéder d'un spot publicitaire. D'autres, comme Quiksilver ou cdiscount, tentent d'innover avec une autre façon de présenter ce qu'ils ont à vendre. [[page]] Deep Zoom pour les photos, Silverlight pour la vidéo Parmi les autres clients de ces technologies, citons pêle-mêle la Fnac, le Cirque du soleil, Coca-Cola, Aston Martin, Gucci, et même Double Click, régie publicitaire désormais sous la férule de Google. Constellation, start-up du programme Idées, montre comment Silverlight peut aussi servir de client de mash-up (combinaison de services Web) : son offre associe son service de guide touristique et de réservation d'hôtels au service en ligne de cartographie proposé par Microsoft, Virtual Earth. Toutefois, lors d'une récente manifestation IBM à Las Vegas, Harley Davidson avait montré un outil similaire, destiné à ses clients bikers, aussi convaincant sans plug-in graphique spécifique pour le client. A noter que parmi ces présentations de cas clients se cache une application d'une technologie tombée dans l'escarcelle de Microsoft lors du rachat de Seadragon (à qui l'on doit PhotoSynth et sa vision à plusieurs angles d'Endeavour) : Deep Zoom. Le Défi Wind de Gruissan, compétition de planche à voile à Gruissan (dans l'Aude), l'utilise pour naviguer au sein de son fonds iconographique, en sus des vidéos. « Ils avaient des centaines de photos haute définition pas exploitées, commente Marc Jalabert, directeur de la division plateforme et écosystème de Microsoft France - et lui-même véliplanchiste compétiteur. Cela donne des idées à beaucoup de monde : rendez-vous dans quelques mois ! » En attendant, le test à grande échelle de Silverlight sera ce que met en place NBC pour les Jeux olympiques de Pékin. Le network américain utilisera le Web et Silverlight pour diffuser en direct (enfin, selon ce que permettront les autorités chinoises...) les compétitions, avec des possibilités de visualisation en plein écran, de modules d'information contextuels, d'incrustation de vignettes vidéo pour suivre d'autres sports, etc.