Parmi les solutions dévoilées sur OpenWorld 2011, Oracle a particulièrement mis l'accent sur sa solution d'administration Enterprise Manager, annoncée dans sa version 12c. C'est le premier produit du catalogue à voir son nom suffixé de la lettre « c » pour « cloud ». Cette offre permet d'administrer l'ensemble des solutions matérielles et logicielles d'Oracle, notamment les systèmes optimisés Exadata et Exalogic. Mais elle est également conçue pour gérer le cycle de vie d'une infrastructure de cloud, a souligné lundi Thomas Kurian (ci-dessus), vice-président exécutif, responsable du développement des produits.

Il est prévu cette année de clôturer OpenWorld, jeudi, par une conférence intitulée « Oracle powers the cloud ». Les responsables produits d'Oracle doivent y dérouler leur feuille de route dans ce domaine. Le groupe californien rappelle que sa stratégie inclut à la fois les clouds privés et publics, en s'étendant à toutes les couches du modèle : software as a service (SaaS), platform as a service (PaaS), and infrastructure as a service (IaaS).

Larry Ellison devrait lui aussi aborder ce sujet lors de son keynote prévu mercredi. On s'attend à ce que celui-ci soit consacré aux applications Fusion et le PDG d'Oracle devrait y parler de cloud public. Au cours des sessions de questions/réponses avec les journalistes, certaines explications ont été différées, dans l'attente de cette présentation.

En attendant, Enterprise Manager 12c a été détaillé par le menu par Richard Sarwal, vice-président senior, chargé du développement produit. Il a décrit lundi comment cette solution permettait de gérer toutes les phases du cycle de vie d'un cloud, à partir d'une seule console, en disposant d'une vision intégrée et détaillée de l'ensemble des couches et des infrastructures mises en oeuvre.  « Le logiciel permet de descendre au coeur d'une machine Exadata Database », a-t-il donné en exemple en précisant qu'Oracle préparait cette version 12c depuis trois ans. 

Une meilleure automatisation du provisioning

Lors de la mise en place de l'environnement de cloud, Enterprise Manager permet d'identifier les ressources IT dont on dispose, d'évaluer les ressources matérielles et logicielles dont on aura besoin, de définir le type de service que l'on veut proposer, d'installer les services cloud, de tester les applications de bout en bout, puis d'établir les règles d'accès et les contrôles. Le logiciel permet de « comprendre les relations qui existent entre les différents composants », a rappelé Richard Sarwal.


Richard Sarwal, vice-président senior, chargé du développement produit, présente Enterprise Manager 12c (crédit : M.G.)


La phase de déploiement peut ensuite intervenir offrant un accès en self-service aux ressources suivant leur nature : IaaS (utilisation de processeurs x86 ou Sparc), PaaS (base de données, environnements virtuels ou physiques), ou bien ressources applicatives ou API via un portail. « Le cloud est construit, il faut maintenant gérer et surveiller les opérations ». Qu'est-ce qui est utilisé, de quelle façon, à quel niveau se situent les éventuels problèmes ?

Enterprise Manager 12c a amélioré l'automatisation du provisioning (mise à disposition des ressources), ce qui, insiste Oracle, contribue à réduire le coût total de possession. « Le cloud computing doit permettre aux entreprises d'accroître leur agilité informatique tout en réduisant leurs coûts », estime Richard Sarwal. « Il doit fournir un accès en self-service aux composants de l'infrastructure, aux applications et aux services, offrir des outils de mesure précis et de refacturation et permettre une gestion efficace de l'environnement de cloud. » Aujourd'hui, déplore-t-il, la plupart des entreprises doivent recourir à différents outils développés par différents éditeurs pour le faire, ce qui accroit le coût et la complexité d'administration.

Illustration principale : Thomas Kurian, vice-président exécutif d'Oracle, responsable du développement des produits (crédit : M.G.)