C'est à l'unisson que Pascal Rialland et Marc Béhar, les directeurs généraux de SAP France et Business Objects France, ont détaillé, ce matin à Paris, le contenu de leur portefeuille unifié de solutions décisionnelles. Quelque 550 clients avaient été réunis dans un restaurant du Bois de Boulogne pour la première étape d'un Tour de France consacré à la version 3.0 de la plateforme BusinessObjects XI, annoncée mi février. Plus forts ensemble que séparément, affirment les deux dirigeants. « Nous sommes à la tête d'un capital produit et humain sans précédent sur le marché qui doit constituer un vecteur de croissance extrêmement fort pour SAP », s'enorgueillit Pascal Rialland. Le patron de la filiale française présente la plateforme de Business Objects comme le point fort de l'offre commune, une plateforme « agnostique », indépendante des applications, tient-il à rappeler, qui s'insère dans une offre SAP ayant « fait sa révolution d'ouverture avec Netweaver, en franchissant le pas de l'intégration avec les solutions non SAP. Et cela, nous n'entendons absolument pas le changer ». « Faire fructifier l'actif » Comme LeMondeInformatique.fr l'avait déjà indiqué dans son édition du 27 mars, les deux éditeurs ont dû procéder à des arbitrages entre certaines de leurs offres, principalement parmi les produits de gestion de la performance, en raison des recouvrements fonctionnels apparus après la fusion (cf « SAP réajuste son catalogue décisionnel après l'absorption de BO ». [[page]] Mais, pour ne pas brusquer la migration des clients, les offres sur lesquelles les développements vont être arrêtés seront, selon les contrats, maintenues pendant trois à sept ans, voire davantage. L'éditeur allemand s'apprête à investir des marchés où il est encore peu présent mais où BO, au contraire, est fortement implanté, afin de « fertiliser le terrain », de « faire fructifier l'actif ». Parmi les points forts de BO, outre sa plateforme décisionnelle, figure notamment la base installée de Cartesis (solution de consolidation financière). D'ailleurs, les dirigeants ne s'en cachent pas. Les objectifs de la nouvelle entité « SAP Business Objects » ont été revus à la hausse. Ils dépassent de 5 à 10% les objectifs respectifs que chaque éditeur s'était respectivement fixé avant le rapprochement. Une ambition alimentée par l'évolution de certains projets dont le périmètre s'est étendu face à l'offre combinée de SAP et BO, et confortée par la marge de manoeuvre sur le terrain. « Les recoupements de projets chez nos clients respectifs sont très limités en France », confirme Marc Béhar, DG de Business Objects France. Une dimension d'ouverture essentielle Le catalogue fusionné de l'entité « SAP Business Objects » comprend deux grandes catégories de produits. On y distingue, d'une part, les applications de gestion des risques (de SAP) et les outils de pilotage opérationnel et de gestion de la performance financière (où cohabitent solutions SAP et BO). D'autre part, on trouve la plateforme décisionnelle apportée dans la corbeille par BO : un éventail de logiciels très bien implanté en France où BO compte 4 000 clients. Rappelons que la plateforme décisionnelle réunit des outils de gestion des données (intégration, qualité, métadonnées, MDM apporté par SAP, datamarts) et de restitution de l'information (reporting, analyse multidimensionnelle, tableaux de bord, recherche, diffusion, analyse prédictive). « Cette offre apporte une dimension d'ouverture essentielle à SAP », reconnaît Vincent de Poret, responsable chez SAP des solutions pour les directions financières.