En dépit d'un environnement économique toujours aussi morose, Google a publié pour son premier trimestre fiscal des résultats plutôt satisfaisants. Le chiffre d'affaires atteint les 5,2 Md$, en hausse de 6% par rapport à la même période en 2008. C'est toutefois moins bien que les 5,70 Md$ de chiffre d'affaires réalisés au trimestre précédent (-3%). Une première chez Google, grand abonné d'une augmentation des revenus trimestre après trimestre. Cette anicroche sur la courbe de croissance de Google n'a pas fait sourciller Eric Schmidt, son PDG, qui s'est déclaré « satisfait de ces résultats. » La popularité de Google n'est absolument pas remise en cause, le moteur de recherche continue à écraser toute concurrence sur son passage. Selon ComScore, Google remporte près de 64% des parts de marché de la recherche en ligne, loin devant Yahoo (20,5%) et Microsoft (8,3%). Les sites de Google sont également les plus consultés, toutes catégories confondues. Ce léger repli peut s'expliquer par le comportement des internautes, autrement dit des acheteurs potentiels. « Ils utilisent toujours autant Google mais ils passent moins facilement à l'acte d'achat », explique Eric Schmidt. Le taux de conversion des publicités en ventes concrètes étant en baisse, les annonceurs ont tendance à réduire leur budget de marketing afin de rééquilibrer leur ROI. Google tente d'ailleurs de multiplier ses sources de revenus. Il a par exemple récemment lancé sur YouTube un outil de publicité comportementale avant d'insérer des liens commerciaux directement sous les vidéos qui y sont diffusées. [[page]] Eric Schmidt a profité de l'annonce des résultats pour faire l'éloge de Twitter , qui a récemment fait l'objet de rumeurs d'un possible rachat par Google, des rumeurs rapidement démenties par ses fondateurs. « Twitter prouve que l'innovation est bel est bien vivante dans la Silicon Valley, a déclaré Eric Schmidt. La question est de savoir comment faire de l'argent [avec cet outil]. » Aussi bienveillant que lors de son intervention lors de la réunion de l'Association américaine des journaux à qui il a prodigué ses conseils avisés, Eric Schmidt n'a pas manqué de proposer à Twitter (et aux autres start-up ) de « les aider à rentabiliser leurs services par le biais de la publicité. » Google a également annoncé quelques remaniements au sein de son organisation. Omid Kordestani quitte son poste de directeur des ventes pour celui de conseiller. Il est remplacé par Nikesh Arora qui s'occupait jusqu'à présent des activités internationales du groupe.