IBM a enregistré une hausse de 13% de son bénéfice net sur son premier trimestre fiscal, clos le 31 mars dernier. Son chiffre d'affaires a progressé de 5,3%, à 22,86 Md$, par rapport au premier trimestre 2009. Big Blue le doit principalement à sa division Global Technology Services (GTS qui regroupe les services IT, la maintenance, le conseil en infrastructure et l'outsourcing), dont le chiffre d'affaires a augmenté de 6,3%, à 9,3 Md$, ainsi qu'à sa division Logiciels, en hausse de 10,6%, à 5 Md$. Cette dernière regroupe la partie Information Management (Cognos, DB2, l'ECM avec FileNet, Informix et Infosphere), mais aussi les offres Lotus, Rational, Tivoli, WebSphere, ainsi que les logiciels destinés à ses mainframes System z. La marge brute de sa division GTS s'établit à 34,4% et celle de sa division Logiciels est toujours aussi élevée : 84,6% (84,2% au premier trimestre 2009). A noter la hausse de 23% sur les ventes de logiciels d'administration Tivoli et de 13% sur les produits middleware WebSphere.

En revanche, le chiffre d'affaires de l'autre activité de services, Global Business Services (GBS, soit le conseil et l'intégration de systèmes et d'applications) reste pratiquement étal, à 4,41 Md$. Prise dans son ensemble, l'activité services d'IBM, qui rassemble GTS et GBS et pèse 60% du chiffre d'affaires global, n'aura donc progressé que de 4,2% sur ce premier trimestre, à 13,7 Md$. Big Blue souligne néanmoins qu'il a signé sur la période treize contrats de services dépassant les 100 M$, ce qui atteste tout de même d'une certaine reprise des investissements.

Hausse sur les projets décisionnels et Smart Planet

Sur ce trimestre, Sam Palmisano, le PDG d'IBM, attire l'attention sur les bons résultats obtenus par le groupe dans trois domaines : les activités liées aux applications analytiques (BI), les solutions Smarter Planet (projets de développement durable dans les villes autour d'une meilleure gestion de l'énergie, des transports et des questions de sécurité) et, enfin, les économies en croissance. Les revenus de la zone Asie/Pacifique ont augmenté de 10% à 5,3 Md$ (mais de 1% seulement à taux de change constant). La zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) a progressé de 5% à 7,6 Md$ (-2% à taux de change constant) et la zone Amériques de 2% à 9,5 Md$ (étal à taux de change constant).

Illustration : Sam Palmisano, PDG d'IBM (crédit photo : IBM)[[page]]
System x en hausse, System p et z en baisse

La division Systems & Technology qui couvre son activité matériel a de son côté augmenté de 4,9% par rapport à l'an dernier, à 3,385 Md$. Sur cette partie, les performances sont inégales. Ainsi, les ventes de System x (plateformes x86 sur processeurs Intel et AMD, systèmes de stockage) ont grimpé de 36%, mais celles réalisées sur les technologies 'maison', les System z (mainframes) et Power (pSeries et iSeries), ont chuté de 17%. IBM escompte toutefois une remontée sur ces matériels un peu plus tard cette année, avec la livraison des prochains System z.

Quant à l'activité Global Financing d'IBM, qui ne représente que 2,3% de son chiffre d'affaires global, elle recule de 7,1%, à 537 M$, mais avec une marge brute de 49,8%.

Pour Dov Levy, analyste financier chez CM-CIC Securities, ces résultats mitigés confirment que le groupe n'a pas encore profité de la reprise de la demande « qui s'annonce progressive ». Il estime cependant que celle-ci devrait s'accélérer à partir du deuxième semestre si l'on considère « la forte progression des prises de commandes dans le conseil qui montre que les grands groupes recommencent sérieusement à réfléchir » à réactiver « leurs projets de transformation ».