Il y a quelques semaines l’interface de « Cloud PC » de Microsoft avait été dévoilée dans un tweet. La firme de Redmond a attendu sa conférence partenaires Inspire pour dévoiler cette offre qui se nomme finalement Windows 365. Elle sera disponible pour les entreprises à partir du 2 août. L’objectif est simple : donner aux administrateurs la possibilité de déployer des PC sous Windows 10 et prochainement sous Windows 11 depuis le cloud. Et ainsi accompagner le déploiement du télétravail suite à la pandémie.

Mais est-ce vraiment nouveau ? Non d’autres éditeurs comme VMware avec Horizon ou Citrix proposent déjà des solutions de VDI (Virtual Desktop Infrastructure). Même Microsoft a déjà une offre similaire à destination des entreprises baptisée Azure Virtual Desktop, ex Windows Virtual Desktop. Testée depuis 2018, elle a été commercialisée en octobre 2019 et proposait Windows 10 multi-sessions, des optimisations pour Office 365 Pro Plus et la prise en charge des postes de travail et applications Windows Server Remote Desktop Services (RDS). Pas question pour autant de remplacer Azure Virtual Desktop par Windows 365. Ce dernier sera une version simplifiée de l’offre VDI de Microsoft avec une configuration automatisée.

Windows 365 sera plus facile à configurer que son homologue Windows Virtual Desktop. (Crédit Photo: Microsoft)

Les dessous de Windows 365

Pour se servir de Windows 365, il faut deux éléments : un terminal (PC, Mac, tablette ou smartphone) tournant sur un OS et surtout une bonne connexion Internet. L’aspect réseau n’est pas à négliger, car le VDI est très gourmand en bande passante. Sur la partie terminal, un post de John Roach, directeur de l’innovation chez Microsoft, indique « Windows 365 sera accessible par le biais d'une application native ou d'un navigateur Web, ce qui implique qu'un simple PC pourra parfaitement faire fonctionner Windows 365 via le Web ». Reste que des zones d’ombre demeurent sur les différentes instances proposées et sur le coût du service. Microsoft devrait en dire plus le 2 août prochain. En décembre 2020, des indiscrétions avaient donné 3 configurations :

- Medium : 2 vCPU, 4 Go de RAM et 96 Go de stockage sur SSD
- Heavy : 2 vCPU, 8 Go de RAM et 96 Go de stockage sur SSD
- Advanced : 3 vCPU, 8 Go de RAM et 40 Go de stockage sur SSD

Il pourrait également y avoir une configuration avec 8 processeurs virtuels, 32 Go de RAM et 512 Go de stockage. Rien n’est par contre annoncé concernant la prise en charge de GPU.

Gestion de la sécurité et des applications

Sur la partie sécurité et identification, la solution de VDI ne sera pas liée à un compte Microsoft (sujet polémique sur Windows 11) en reposant sur Azure Active Directory. Le chiffrement des données se fera au repos et en transit assure l’éditeur. Il se chargera aussi des mises à jour de Windows.

Les administrateurs pourront gérer la sécurité des terminaux se servant de Windows 365. (Crédit Photo: Microsoft)

Concernant la prise en charge des applications, Microsoft annonce la compatibilité de Windows 365 avec Microsoft 365, Dynamics 365, Power Platform, etc. Pour d’autres logiciels, l’éditeur promet une compatibilité avec le service Fastrack App Assure. Enfin pour les administrateurs, un tableau de bord pour gérer les différents endpoint. 

Le tableau de bord des administrateurs permet de provisionner Windows 365 sur des PC. (Crédit Photo: Microsoft)