« Les discussions autour d'une acquisition [de Yahoo] sont terminées », a déclaré Steve Ballmer lors de l'assemblée annuelle des actionnaires de Microsoft qui se déroulait hier, 19 novembre. Le PDG du géant de Redmond a ainsi mis fin aux espoirs des actionnaires de la société après le départ de Jerry Yang. Pour autant, le PDG de Microsoft ne ferme pas tout à fait la porte à Yahoo. Steve Ballmer pense qu'un partenariat dans la recherche en ligne est encore possible, comme c'était déjà le cas en mai dernier. Il faut dire que Microsoft n'a pas trop le choix s'il souhaite contrer Google sur le secteur de la recherche en ligne. Le mastodonte de Mountain View détient en effet 60% de ce marché, contre à peine 3% pour Microsoft. Seul, le géant de Redmond est donc bien désarmé, il lui faut un allié auquel il pourrait s'adosser. Microsoft pourrait proposer à Yahoo un accord de coopération visant à la mise en ligne de publicités dans ses pages de recherche, un peu comme le contrat qui liait le pionnier de la recherche en ligne à Google avant de capoter lamentablement. Microsoft serre la vis pour affronter la crise [[page]] L'assemblée générale des actionnaires de Microsoft - à laquelle participait Bill Gates, retraité de la société depuis juin dernier - a également été l'occasion d'évoquer d'autres sujets, comme la sortie de Windows 7. Elle devrait avoir lieu en 2009, sans plus de précision. La crise financière était évidemment au coeur des discussions. « Notre société n'est pas à l'abri et nous examinons tous les moyens possibles pour réaliser des économies », a déclaré Steve Ballmer. Microsoft a annoncé un plan de réduction des coûts au mois d'octobre dernier. L'éditeur espère alléger ses dépenses de 500 M$ pour le reste de l'exercice en cours, qui se termine le 30 juin 2009. Il s'agit notamment de mettre un frein sur les recrutements. Microsoft ne veut pas entendre parler de « gel des embauches », les recrutements seront sous les 15% atteints l'an dernier par l'éditeur. Enfin, Microsoft a encouragé ses actionnaires à voter en faveur du Global network initiative, un code éthique signé entre l'éditeur, Google et Yahoo pour lutter contre la répression de la liberté d'expression, notamment en Chine. Cette bonne résolution est certes louable, mais au-delà de son aspect philanthropique, la démarche de Microsoft ne semble pas tout à fait désintéressée. La Chine, qui représente un formidable potentiel de marché, est aussi un pays qui enregistre l'un des plus importants taux de piraterie informatique - Windows en tête.