Un passé compliqué

Depuis 20 ans, les DSI mettent en œuvre des solutions de MDM et consacrent des efforts considérables à la propagation des données de référence pour qu’elles soient publiées via les différents canaux digitaux : construction de data lakes ou d’ODS, le tout à l’aide de bases de données no SQL de différentes natures, de réplications de données full et delta, de resynchronisations, de déploiements de systèmes à haute disponibilité, de problématiques de sécurité, de services de support 24/7/365, etc.

En résumé, il manque un chainon essentiel entre le MDM et la mise à disposition en temps réel des données de référence via des API directement utilisables par les canaux digitaux. Ce manque est comblé par les DSI et leurs équipes. Ces derniers se transforment alors en éditeurs high tech et en sociétés de service haute disponibilité, étouffant leur bande passante, engloutissant leurs ressources et leurs budgets.

Un avenir prometteur

C’est un véritable bond en avant qui est fait en ce moment avec l’arrivée du Data-as-a-Service ou DaaS. Ce nouveau service s’appuie sur une base de données dite “cloud” et sa capacité à exposer les données en temps réel via des APIs. Ce type de service est capable de s’adapter dynamiquement en fonction de la sollicitation et de la localisation des demandes. Ainsi, les exigences de disponibilité, autrement dit le SLA, sont satisfaites sans plus avoir à se soucier, ni de la technologie, ni de la capacité à rendre le niveau de service requis. La DSI peut enfin souffler et mettre au rebu les mécanismes complexes décrits précédemment et tout ce qui va avec : investissements sans fin et coûts de fonctionnement pharaoniques.

Pour quel usage ?

Quand les choses deviennent simples, il n’existe plus de frein à l’imagination. L’innovation reprend ses droits dans tous les domaines métiers. Votre service marketing souhaite dynamiser l'expérience événementielle ? Il sera par exemple possible de distribuer des badges aux visiteurs avec un QR Code qui sera scanné pour déclencher diverses actions. Ce même service déclinable à l’infini peut offrir une expérience d’achat en magasin personnalisée. Les clients peuvent scanner un QR Code avec leur smartphone pour obtenir des informations détaillées sur un produit en rayon ou des informations sur leurs matières premières, leurs processus de fabrication ainsi qu’accéder à l’état du stock. Toutes ces données sont accessibles facilement grâce au DaaS, les rendre consultables est désormais possible en temps réel, où qu’on soit et quel que soit le type de données recherché. Votre service technique souhaite connecter des objets physiques avec votre référentiel de données pour les faire dialoguer entre eux (ex : iOT, domotique...) et vérifier des éléments de configuration technique, la version d’un firmware ? C’est aussi possible avec le DaaS qui peut partager des informations de pilotage avec des millions d’objets connectés.

Et maintenant ?

Dorénavant ces cas d’usage ne sont plus vos cauchemars mais simplement de l’ordre du processus normal d’une DSI au service des besoins métiers. Une page web, une application pour smartphone ou un programme embarqué peuvent accéder directement aux données de référence via l’API que vous aurez définie et que vous exposez aux populations autorisées. Bien sûr, les données tout comme les accès aux APIs sont sécurisés et anonymisés comme il se doit.

Le bonus

Le DaaS permet par ailleurs de séparer les responsabilités. L’activation du DaaS ne présuppose pas nécessairement des cas d’usage en amont. Lorsque de nouveaux cas d’usage sont adressés avec pour conséquence une augmentation des besoins en ressources aussi bien en volume qu’en fréquence, le DaaS s’adapte automatiquement pour servir ces besoins. Par ailleurs, le coût de chaque service peut être directement imputé à son requérant. Ainsi, chaque requérant peut être responsabilisé sur la justification (ROI) de ses cas d’usage sans qu’il soit nécessaire de planifier de lourds investissements.

Conclusion

Mettre en œuvre le DaaS, c’est donner aux métiers de l’autonomie pour déployer des solutions adaptées aux nouveaux enjeux numériques tout en maitrisant les SLA, les délais et les budgets et sans mettre la pression sur les services informatiques qui peuvent rester concentrés sur leurs priorités.