Pour commencer, quels seront les grands enjeux IT pour 2022 ?

« Dans un premier temps, l’IT devra servir une entreprise plus distribuée en s’adaptant au contexte actuel d’évolution des modes et environnements de travail. De plus, il ne fait aucun doute que l’explosion de la puissance de calcul offerte par le multicloud constituera un enjeu fort pour les entreprises et impactera leurs initiatives d’innovation et leurs gains attendus en maturité digitale.

On observe déjà une forte tendance pour 2022 à l’investissement concernant les technologies émergentes comme l’Intelligence Artificielle et le Machine Learning. D’ailleurs, si les industriels français sont déjà nombreux à investir dans de telles avancées technologiques, le projet européen Gaïa-X illustre lui aussi cette tendance d’un basculement mondial vers l’adoption des technologies du cloud, avec notamment les cloud souverains en développement.

Finalement, un des grands enjeux IT pour 2022 restera incontestablement la cybersécurité, comme les années précédentes. On le sait, l’adoption massive de nouvelles technologies et la dématérialisation des processus se sont accompagnées d’une recrudescence massive des attaques mais surtout de leur efficacité. Aujourd’hui, organisations et gouvernements font face à une industrialisation et une professionnalisation du hacking. Le modèle du pirate à capuche solitaire et amateur laisse désormais place à une véritable industrie, souvent soutenue par des Etats, et un modèle que l’on pourrait presque qualifier de « hacking as a service ».

Justement, quelle est la stratégie à adopter pour s’assurer une migration sécurisée et réussie vers le cloud ?

« Le secret d’une migration sécurisée vers le cloud réside dans la posture à adopter face à ces risques. En clair, il faut agir plutôt que subir. Pour cela, il est primordial d’adopter une approche proactive vis-à-vis des menaces en s’orientant davantage vers des plans d’action plutôt que de réagir aux attaques. C’est d’ailleurs une démarche de plus en plus fréquente et soutenue par de nombreux partenaires comme Linkbynet dont la maturité importante des solutions de cybersécurité intègre intrinsèquement cette démarche proactive.

Au-delà même de parier sur un outil ou une technologie de sécurisation particulière, il me semble tout d’abord important de s’appuyer sur un partenaire qui dispose d’un framework automatisé, des références et des solutions standardisées qui répondront aux nombreux enjeux de sécurisation tout en garantissant aux organisations de profiter des avantages du cloud public. En somme, choisir un partenaire qui assure de manière native dans ses solutions, de ses services et de son accompagnement, une sécurisation globale permet à une organisation de profiter pleinement et sereinement de tous les avantages offerts par le cloud.

Bien entendu, le spectre des menaces s’étend au-delà des menaces de cyberattaques et le plan d’action adopté doit aussi comprendre les risques de pannes, de catastrophes (tel qu’un incendie de data center…) ou encore d’erreurs de configuration réseau et de gestion de l’alimentation électrique.

Je rajouterai aussi qu’une approche « move to cloud » réussie ne peut être garantie sans prendre en compte l’aspect organisationnel. En tant que dirigeant, il faut intégrer au mieux cette transition majeure au cœur des processus métier de son entreprise. AIOps, Infra as Code, DevOps, souveraineté de la donnée, automatisation, FinOps, GDPR ... Toutes ces notions sont essentielles à étudier pour établir sa stratégie de migration vers le cloud. Sans cette phase d’analyse des besoins, assistée par exemple par un partenaire fiable comme Linkbynet, un DSI ou un CTO ne pourra pas être certain d’opter pour le portefeuille de solutions le plus adapté à ses propres enjeux et besoins en normalisation ou en standardisation. »

Un mot à propos du cloud computing de demain ?

« Une véritable énergie se déploie en direction des clouds souverains et des clouds verticaux. J’entends par « cloud vertical » un cloud dont les solutions sont réservées aux acteurs d’un secteur d’activité déterminé, par exemple celui de l’énergie ou encore aux acteurs de l’assurance. Et cette tendance s’inscrit dans la promesse de valeur du cloud dont le niveau de sécurisation peut être en phase non seulement avec le RGPD mais avec des contraintes règlementaires plus forts et plus spécifiques. D’ailleurs, les nombreuses initiatives de transformation digitale des pays voisins européens et les nombreux services digitaux proposés aujourd’hui au citoyen sont autant d’innovations qui préfigurent la ville et le monde connecté de demain. »

Julien Escribe