Quelles sont les raisons de la popularité des infrastructures hyperconvergées ?

Denis Lascoux : Les solutions d’hyperconvergence répondent à trois problématiques majeures : la simplification des infrastructures de virtualisation, leur capacité d’évolution, ainsi que leur résilience.

Dans une infrastructure trois-tiers (serveurs, baie de stockage, réseau), nous avons déjà une couche logicielle (l’hyperviseur) qui permet de virtualiser les ressources CPU et RAM, mais le stockage reste en dehors, alors que l’hyperconvergence permet d’aller au bout de cette démarche de virtualisation. En ce qui concerne l’évolution, il suffit d‘ajouter de nouvelles briques en fonction des besoins, ce qui évite de surdimensionner l’infrastructure. La résilience est quant à elle assurée par la distribution de l’architecture : la panne d’un élément n’a pas d’impact sur l’ensemble.

Par ailleurs, les infrastructures hyperconvergées permettent d’adresser un large panel de besoins : aussi bien les grosses structures à la recherche de l’évolutivité maximale que les PME qui recherchent la simplicité d’exploitation

Quels sont les prérequis pour adopter l’hyperconvergence ?

DL : Les infrastructures hyperconvergence sont des infrastructures de virtualisation, conçues pour héberger des serveurs, des postes de travail ou plus récemment des conteneurs.

Sur le plan technique, on privilégie des réseaux 10 Go minimum en top of rack, mais on constate que ce prérequis est souvent rempli chez nos clients. Contrairement à certaines croyances initiales, l’hyperconvergence adresse une multitude de cas d’usage, et peut héberger aussi bien des Monster VM que des bases de données très exigeantes.

En quoi l'hyperconvergence représente-t-elle une alternative intéressante au cloud public ? Est-ce une voie royale vers l’hybridation ?

DL : L’hyperconvergence a été inspirée par des solutions développées en interne par les grands fournisseurs de Cloud. C’est un fait que la simplicité et la capacité à s’adapter rapidement aux besoins des métiers provient du Cloud.

Il existe cependant des contraintes liées au Cloud public, qui peuvent notamment être légales, ou liées à la sécurité des données. La maîtrise des coûts peut également poser problème, car les VM sont faciles à activer mais leur modèle de facturation peut inciter à la surconsommation.

Les infrastructures hyperconvergées sont la nouvelle génération des infrastructures de virtualisation. A l’image de la virtualisation qui s’est rapidement répandue, l’hyperconvergence est amenée à devenir un standard.

L’hybridation permet de profiter du meilleur des deux mondes : on stocke les données critiques on-premise, et un débordement sur le Cloud public pour gérer des pics d’activité ou des services mis à dis- position de l’extérieur. Il existe par ailleurs des outils pour offrir une vision consolidée de l’ensemble de ces environnements. Preuve de cette tendance, les grands acteurs de l’hyperconvergence se positionnent dorénavant comme de vrais fournisseurs de Cloud d’entreprise.

Pouvez-vous nous présenter un cas client emblématique de cette transformation ?

Jean-Claude Potier : Je voudrais évoquer une société financière, filiale d’un grand groupe industriel, que nous avons approchée dès 2016. Leur adoption de l’hyperconvergence s’est faite en plusieurs temps : la mise en place d’un premier cluster début 2018, puis ce client souhaitait isoler un environnement database pour des raisons de conformité, ce qui nous a conduits à installer un cluster standalone complémentaire.

Ayant constaté l’agilité de cette technologie, notre client a souhaité l’étendre à son environnement de production comprenant de nombreuses machines virtuelles. Ceci a également permis à la DSI de se détacher des contraintes liées à l’infrastructure et de se concentrer sur les besoins métier.

En quoi votre partenariat avec Dell Technologies représente-t-il un relais de croissance ?

JCP : Dell Technologies fournit des solutions de pointe autour du datacenter, au-delà de l’hyperconvergence au sens strict. Nous avons par ailleurs une stratégie de développement en régions, qui est appuyée par le maillage territorial de Dell Technologies. Des formations techniques ont également été mises en place, afin de pouvoir maîtriser le cluster VxRail mis à disposition par Dell Technologies.

Quelles sont les fonctionnalités différenciantes des appliances VxRail ?

DL : vSAN, la brique de virtualisation du stockage intégrée à VxRail, propose une grande richesse fonctionnelle, couvrant l’ensemble des cas d’usages que nous pouvons rencontrer. VxRail est intégrée aux configurations, ce qui permet une vaste compatibilité au niveau matériel, et une simplification de l’infrastructure. Avec l’outil VxRail Manager, le déploiement d’un cluster est automatisé, tout comme les mises à jour et le monitoring. L’administration se fait de manière très simple via une console d’administration unifiée pour l’ensemble de l’infrastructure physique et virtuelle (vCenter).