Architecture d'entreprise : des a priori tenaces, des défis persistants

Encore aujourd’hui, de nombreux architectes d’entreprise ont du mal à démontrer concrètement la valeur qu’ils apportent à l'entreprise. Les bénéfices de leur travail, souvent intangibles et inscrits dans le long terme, sont difficiles à quantifier. Cette perception est amplifiée par la complexité de leur mission : accompagner les décisions concernant l'évolution des processus métiers et du système d'information. Cela nécessite des phases longues et fastidieuses de collecte, nettoyage et analyse de données diverses, parfois difficiles d’accès ou de qualité inégale. 

Cette difficulté à démontrer des résultats rapides et tangibles explique que des projets d'architecture d'entreprise sont abandonnés prématurément. Pourtant, les architectes d’entreprise sont impliqués dans de nombreux processus critiques de l'organisation : réduction de la complexité et des coûts, transformation digitale, cyber-résilience, conformité réglementaire, gestion des risques, etc. 

Paradoxalement, l’augmentation des responsabilités des architectes d’entreprise ne s’accompagne pas toujours d’un renforcement des ressources allouées à leurs missions. Face à cette contrainte, ils sont astreints à trouver des solutions pour gagner en efficacité et en performance. 

L'IA au service de l'architecte d'entreprise 

Parmi les missions les plus « ingrates », bien que fondamentales car à la source de toutes les actions futures, l'inventaire technologique et la cartographie des systèmes constituent sans doute les résultats les plus spectaculaires de l’IA au service de l’architecte d’entreprise. Dans HOPEX, l’IA intégrée, basée sur des techniques de Machine Learning et d’IA générative, permet, automatiquement, de découvrir et catégoriser les technologies déployées dans l’organisation, les applications utilisées par les équipes métier, les capacités métiers supportées par les applications, tout en établissant les dépendances entre ces éléments. Avec pour résultat une cartographie complète établie en quelques semaines à peine, là où plusieurs mois voire plusieurs années sont nécessaires dans une démarche manuelle. 

L'intelligence artificielle n’a pas vocation à remplacer l'architecte d'entreprise, mais à l’aider dans ses tâches les plus chronophages et les moins visibles. Sans pour autant prendre ses propres décisions : aussi intelligentes soient les recommandations de l’IA (telles que la découverte des dépendances entre applications, technologies et capacités métiers par exemple), la décision finale revient toujours à l’Humain. 

Dans la continuité, la modélisation des processus, tâche fastidieuse mais essentielle, bénéficie également de l'apport de l'IA. En s'appuyant sur le standard BPMN (Business Process Model and Notation), l'IA d’HOPEX est capable de générer des modélisations de processus à partir de simples descriptions textuelles, en s’appuyant sur des techniques de NLP (Natural Language Processing). Bien que ces modélisations puissent nécessiter quelques ajustements, en fonction de la précision de la description, elles représentent un gain de temps considérable pour l’architecte d’entreprise. Et surtout la possibilité, pour ce dernier, de déléguer facilement cette tâche à d’autres personnes qui ne seraient pas experts en modélisation. 

Vers un copilotage de l’architecture d’entreprise avec l'IA ?

En réalité, c’est déjà le cas. L'intégration d'assistants IA marque une nouvelle étape dans l'augmentation des capacités de l'architecte d'entreprise. Ainsi, HEXA, l’assistant d’IA intégré dans HOPEX, permet à l’architecte d'interagir en langage naturel pour obtenir des informations sur les meilleures pratiques d'architecture d'entreprise ou sur l'utilisation de la plateforme elle-même. 

Entraîné sur la documentation spécifique d’HOPEX et isolé des sources externes pour éviter les aberrations et les biais cognitifs, HEXA offre un support précieux et contextualisé, et permet à l’architecte d’entreprise de gagner en efficacité dans ses recherches et analyses, tout en maintenant le contrôle sur les décisions stratégiques. Mais pas seulement pour l’architecte : en ouvrant HEXA à certains collaborateurs, l’architecte pourrait là aussi gagner un temps considérable. Ainsi, dans le futur, grâce à HEXA, un chef de projet pourra par exemple, en toute autonomie, évaluer rapidement les impacts et les étapes nécessaires pour migrer une application vers le cloud, sans avoir à solliciter l’architecte d’entreprise. 

Plus largement, et compte tenu de la rapidité d’évolution des technologies d’intelligence artificielle, nul doute que de nouveaux usages devraient rapidement apparaître. Parmi lesquels l’extension de la découverte automatisée aux flux de données, aux services cloud, etc. Tandis que des capacités d’analyse avancée permettront aux architectes d’entreprise de gagner encore en performances : priorisation d’actions en fonction d’une obsolescence technologique anticipée automatiquement, production automatisée de rapports, formulations de recommandations stratégiques basées sur divers critères comme la fiabilité ou la conformité réglementaire, etc. 

En conclusion, l'intelligence artificielle s'affirme, dès aujourd’hui et sans doute pour encore longtemps, comme un allié précieux de l'architecte d'entreprise, lui permettant non seulement de surmonter ses défis historiques, mais aussi d'accroître sa valeur au sein des organisations. Et à mesure que cette technologie continue d'évoluer, son intégration dans les pratiques d’architecture promet une redéfinition du rôle stratégique des architectes d’entreprise dans la transformation numérique et dans la création d'une valeur durable pour les organisations. C’est en tout cas la vision portée par les concepteurs d’HOPEX.