La Blockchain pour tous
En permettant d’automatiser les transactions et leur suivi, et de les sécuriser, la blockchain concerne toutes les organisations qui évoluent dans des écosystèmes aux multiples parties prenantes. C’est-à-dire qui collaborent avec des prestataires, des fournisseurs, des clients, etc. Autant dire toutes les organisations. Puisque les banques et les assurances se sont intéressées très tôt à l’émergence du bitcoin et à l’éventuelle désintermédiation des transactions et, on a longtemps pensé que la blockchain ne concernait que le secteur de la finance. Pourtant, cette technologie est capable de bouleverser tous les secteurs de l’économie. Nombre d’entre eux en font d’ailleurs déjà l’expérience, notamment la supply chain, la logistique, l’agro-alimentaire, le luxe ou encore la culture. Pour ces derniers et de nombreux autres à venir, la blockchain est un formidable outil de leur transformation digitale. Selon Luca Comparini, Blockchain leader chez IBM France « le temps de l’évangélisation est révolue. Désormais, nos clients ont l’intuition que la blockchain est une innovation puissante, et nous sollicitent pour inventer, développer et mettre en place avec eux des cas d’usage encore inexplorés».
L’exemple de la Sacem
C’est le cas de la Sacem, la société de gestion collective des droits d’auteurs dont la mission est de protéger et de valoriser les droits de ses membres (créateurs et éditeurs de musique). La Sacem a ainsi saisi le potentiel de la blockchain pour l’amélioration de l’identification des œuvres, l’accélération de la délivrance de licences et la réduction des coûts. Avec 170 organismes de gestion dans le monde, il est en effet difficile de faire le lien entre une œuvre originale créée en France et ses interprétations effectuées dans de nombreux autres pays. La Sacem est à l’initiative d’un projet réunissant ses homologues américains et anglais - l’Ascap, American Society for Composers Authors and Publishers ; et le PRS, Performing Right Society for Music - et a fait appel à l’expertise d’IBM. Face à cette problématique aux multiples enjeux, la société a proposé une approche inédite. Elle s’est appuyée sur la technologie blockchain Hyperledger Fabric* pour développer un référentiel commun et collaboratif d’œuvre. L'objectif de ce projet est de mettre au point un prototype qui permettra aux sociétés de créer et de s’appuyer sur une base de métadonnées d'œuvres musicales partagée et décentralisée, avec des capacités de suivi et d'actualisation en temps réel. Le projet est encore un pilote, mais il révolutionne déjà les perspectives en matière de gestion internationale des droits d’auteurs musicaux.
IBM, naturellement précurseur sur les déploiements de la blockchain
« IBM est un pionnier du développement des bases de données, socle technologique des systèmes transactionnels actuels. Fort de cette expertise, IBM a compris très tôt les enjeux de la blockchain et a ainsi pu être un des premiers à innover dans ce domaine » souligne Luca Comparini. La compagnie a été un des fondateurs du projet open source Hyperlegder* fédéré par la fondation Linux et un des premiers contributeurs au code Hyperledger Fabric. Aujourd’hui, grâce à son expertise dans ce domaine, IBM accompagne environ 500 projets dans le monde et met à disposition de ses clients une plateforme IBM Blockchain disponible dans le Cloud Bluemix.
C’est donc naturellement qu’IBM se positionne en acteur majeur de la blockchain, pour imaginer et concevoir, avec ses clients, des applications repoussant les limites du possible en matière d’innovation.
* Projet collaboratif open source de la fondation Linux, dédié au développement de la technologie Blockchain qui compte actuellement plus de 130 membres.