La première édition avait permis de faire connaître la gestion des licences logicielles dans un contexte de simple réponse des entreprises aux stratégies commerciales agressives des éditeurs. « Le SAM est aujourd’hui bien plus, note Eléonore Varet. Le marché est plus mature et les outils plus performants ». Le SAM est devenu l’un des piliers de la transformation digitale et permet d’optimiser les coûts logiciels. « Le SAM a évolué. Il permet désormais d’optimiser le licensing pour coller aux usages, de réduire les flux de support ou encore de mesurer la consommation et les coûts dans le cloud avec des fonctionnalités toujours plus riches ».
Pour entrer dans cette nouvelle dimension, la conférence a fait place aux retours d’expérience. Ils donnaient le ton de la journée. D’entrée de jeu, les deux responsables d’un grand établissement bancaire devaient rappeler l’épée de Damocles que constituent les audits de licences, la DSI risquant le pénal en cas de non-conformité. Dépendant de cette même DSI, ils doivent lui assurer le contrôle de l’utilisation des logiciels, une meilleure maîtrise des règles, l’optimisation des coûts de même qu’une préparation adéquate en cas d’audit. Dans cet exercice, la partie technique est importante, notamment le travail d’inventaire qui chez ce client concerne 9 millions de lignes par jour sur Windows et 3 millions sur UNIX. Ce projet entamé en 2014 au sein de la banque a permis de mettre sous contrôle le SAM grâce à l’outil SmartTrack d’Aspera.
Autre témoignage fort en session plénière, celui d’un opérateur du monde de l’énergie, détaillant la manière de réussir sa négociation avec SAP. Des conseils qui reposent sur 20 ans d’expérience de la directrice du projet. Selon cette spécialiste, il faut à la fois analyser la situation avec précision, regarder les contrats de près à partir des originaux et centraliser les informations. En pratique, la gestion de beaucoup de contrats reste dispersée, il faut remonter soigneusement aux originaux, limiter la communication avec l’éditeur tout en essayant de bien comprendre son éco-système. Un ou une SAM manager a également tout intérêt à activer son réseau – et se fédérer - c’était d’ailleurs le thème de la table-ronde menée avec le CRIP, pour les responsables techniques, et le CRAI, pour ceux des achats.
Des nombreux ateliers, les participants ont pu obtenir des précisions aussi bien sur l’évolution des produits Aspera, orientés sur le cloud et le SaaS et assurant la couverture de Java que sur la manière de travailler avec les partenaires présents. D’autres retours d’expérience illustraient la manière de passer à Oracle dans le cloud ou d’assurer sa migration vers S/4 Hana. Et plusieurs ateliers ouvraient sur le cloud, via le Finops ou le SaaS ou encore l’industrialisation complémentaire entre SAM et ITSM.
(*) Amettis, Aspera, le CRIP, Easyteam, Factorfx, Rimini Street, Softcorner, Staub&Associés, Valuemation. Aspera et Valuemation appartiennent au Groupe USU.