Pour répondre à ces enjeux clés, le système d’information doit nécessairement être hybride, aussi bien dans son fonctionnement que dans sa structuration. C’est tout le sens du message porté par Fabien Marteau, directeur des offres du Groupe Adista, avec qui nous avons pu échanger à l’occasion de notre dernier podcast LMI. Retour sur les temps forts de cet échange.

Quelles sont les caractéristiques clés d’un système d’information hybride tourné vers l’avenir ?

La DSI doit aujourd’hui disposer de tous les moyens adaptés pour construire ses ressources informatiques et pour délivrer les services applicatifs qui constituent le SI de l’entreprise.

C’est pourquoi elle doit tirer parti de chaque modèle d’infrastructures IT à sa disposition, allant d’un usage de ressources à la consommation sur le Cloud Public pour de l’immédiateté, de la réactivité et parfois même de l’éphémère, à un usage sur-mesure et permanent, voire en proximité, prenant en compte la criticité et la souveraineté des données. Elle peut alors s’orienter vers des modèles de Cloud Privé, d’Infrastructure as a Service ou encore sur de l’hébergement de plateformes conservées en propriété.

La bonne stratégie SI est aujourd’hui celle qui allie parfaitement les avantages de chaque modèle de ressources informatiques avec les usages et les pratiques dictés par les usagers, en prenant en compte la manière dont ceux-ci consomment les produits et services. Il faut également inclure dans la réflexion le regard que les usagers – considérés comme des clients – portent sur la politique de l’entreprise en matière de responsabilité sociétale et d’écoresponsabilité.

En synthèse, un Système d’Information hybride et tourné vers l’avenir doit inclure quatre piliers :

  • La garantie de ses fondamentaux (disponibilité, intégrité et sécurité des données).
  • La souplesse et l’adaptabilité aux pivots du modèle économique de l’entreprise pour maintenir et faire croître ses parts de marchés.
  • Son accessibilité en haut débit et en tout point, avec la même expérience utilisateur pour les collaborateurs et les collaboratrices dans leur quotidien.
  • Et enfin la nécessité d’améliorer encore et toujours son empreinte carbone et la gestion globale des impacts sociétaux et environnementaux générés par ses activités et ses ressources.

Comment le groupe Adista aborde-t-il cette nécessité d’une démarche hybride ?

La vision du Groupe Adista s’inscrit totalement dans cette nécessité pour nos clients de constituer le Système d’information hybride le plus adapté à leurs besoins internes et métiers, et le plus équilibré sur la base des piliers décrits précédemment.

C’est pourquoi en tant qu’opérateur de télécommunications et de services hébergés, nous mettons à disposition de nos clients entreprise une plateforme de référence sur laquelle ils disposent tout à la fois :

  • de toutes les solutions de connectivité haut débit, performantes et résilientes, adaptées à leurs contextes respectifs,
  • d’un périmètre complet de solutions de fourniture et de consommation de ressources informatiques, allant de services d’hébergement sur un parc de plus d’une dizaine de Data Centers interconnectés dans l’hexagone et pour certains éco-conçus, en passant par des services IaaS multi Data Centers, du Cloud Privé, du Edge Computing, de la conteneurisation des services applicatifs, et cela jusqu’à la mise à disposition de tous les services disponibles dans le Cloud Public de Microsoft Azure, de manière cohérente et performante,
  • de nombreuses solutions de téléphonie convergée, de collaboration et de communication unifiée pour une expérience riche et efficiente de toutes les parties-prenantes de l’entreprise,
  • et pour finir de services managés de cybersécurité qui assurent à la fois le maintien de la qualité des services rendus par le SI sans discontinuité, et la vigie permanente face aux nombreuses menaces qui mettent à mal son intégrité.

Comment définir et maintenir la cohérence des différents types de ressources informatiques utilisées de manière hybridée ?

Plusieurs considérations doivent être absolument passées au tamis de la réflexion. En premier lieu, il faut considérer le niveau de criticité des services applicatifs portés par les ressources informatiques pour le fonctionnement même de l’entreprise. Viendront ensuite de nombreuses questions, que l’on peut essayer de résumer en quelques points :   

  • Le fait que les ressources informatiques provisionnées nécessitent ou pas des services spécifiques de supervision et/ou d’exploitation pour les applications supportées.
  • La nécessité de respecter un contexte réglementaire au regard de la typologie des données de l’entreprise stockées au sein des ressources informatiques. On peut penser ici aux données de santé et aux données bancaires ou assimilées, donc plus globalement à la question de la souveraineté des données.
  • La qualité des moyens d’accès réseau aux services applicatifs portés par les ressources informatiques, et de facto la performance de ces moyens d’accès. Le niveau de latence des réseaux disponibles pour telle ou telle localisation de site impactera par exemple le choix vers une solution de Cloud en Edge Computing.
  • La capacité et le coût induit pour produire un service en interne alors que celui-ci est potentiellement déjà disponible, ou aisément productible, dans un environnement externe au SI.
  • La politique même de l’entreprise en termes de dépenses d’investissements et d’amortissements de ces immobilisations peut avoir un impact sur le choix du modèle de ressources informatiques.
  • Enfin le degré de confidentialité des données collectées et traitées par tel ou tel service applicatif influe aussi forcément sur ce choix.

La cohérence du Système d’Information en mode hybride découlera d’une étude préalable menée par la DSI qui prendra en compte toutes ces considérations et plus encore, fixant la feuille de route et les règles du jeu d’une stratégie « Move to Cloud » réfléchie et adaptée aux métiers de l’entreprise.