Pour être bas-carbone, un data center doit être conçu selon trois critères essentiels :

Des solutions de refroidissement écologiques

Pour contenir l’air chaud qu’il produit, tout data center est équipé de systèmes de refroidissement, dont la mission première est de préserver les équipements. Toutefois, ce refroidissement compte pour une grande partie de l’énergie totale consommée par le data center. L’enjeu réside alors dans l’amélioration du PUE (Power Usage Effectiveness), soit l’indicateur d’efficacité énergétique des datacenters. Le PUE est un ratio calculé en divisant l’énergie totale consommée par le data center, comme le système de refroidissement, par l’énergie utilisée juste pour les équipements (les serveurs). En moyenne, les data centers français se situent à un PUE de 2,5, or l’objectif est de tendre vers un ratio le plus proche de 1. Pour atteindre ce ratio, deux solutions :

  • Les solutions de refroidissement Free Cooling Direct, qui consistent à utiliser directement l’air froid extérieur filtré avec une hygrométrie contrôlée pour refroidir un local
  • Les solutions de refroidissement Free Cooling Indirect telles que les solutions évaporatives qui permettent d’améliorer l’efficacité du free cooling et d’éviter une filtration et un contrôle de l’hygrométrie tout en compensant très bien les variations de conditions extérieures garder le contrôle des températures des équipements informatiques et de l’éclairage.

Une architecture électrique aux rendements élevés

La réduction de l’empreinte écologique implique également de maîtriser le PUE électrique de la solution. Améliorer la typologie des systèmes de conversion et rendre l’architecture électrique modulaire sont donc essentiel pour obtenir des rendements très élevés et maîtriser ses dépenses.
Les solutions d’alimentation sans interruption des data centers de Huawei ont des rendements parmi les meilleurs du marché des 20% de charge, leur permettant d’avoir une consommation électrique du serveur par rapport à la consommation de l’onduleur qui se rapproche de 1. Pour avoir un rendement plus optimisé, il faut proposer plus de modularité par exemple l’alimentation sans interruption doit être en capacité de mettre en veille ses modules de puissances pour fonctionner dans sa meilleure plage de rendement. Les solutions d’alimentation Huawei sont basées sur ce concept modulaire afin d’accompagner la montée en densité des clients les rendant flexible et évolutive.
Depuis 5 ans, la tendance est à la montée en densité, que Huawei accompagne grâce à ses solutions d’alimentation.

Une infrastructure flexible, adaptée aux évolutions des équipements IT

Enfin, une infrastructure flexible, en opposition aux modèles statiques d’usage, est à privilégier afin de limiter les travaux, qui alourdissent le bilan carbone d’un datacenter.
« Jusque-là, un data center était conçu à un instant T pour répondre aux besoins de cet instant T. L’évolution des équipements IT requiert néanmoins une architecture souple, capable de s’adapter aux changements. Une architecture flexible qui évolue en même temps que les équipements limite le besoin en travaux pour la mise à niveau du datacenter, réduisant ainsi le bilan carbone », explique Julien Paynel, spécialiste du data center chez Huawei.

Solutions de refroidissement écologiques, réduction du PUE électrique et mise en place d’une architecture flexible sont donc les trois clefs d’un datacenter bas-carbone.

Une autre dimension vient également s’ajouter à ces prérequis : préfabriquer le datacenter en usine permet de le déployer de manière rapide et efficace, et de réduire l’empreinte environnementale du bâti.

La question de la construction est en effet un enjeu de plus en plus important. En 20 ans, la surface moyenne des data centers a été multipliée par 15, passant de 3 000 m² à 50 000 m². Cette évolution a entraîné un mouvement de décentralisation ; Marseille et Bordeaux sont désormais des localisations prisées, transcendant les places fortes où le foncier est bien plus élevé, à l’image de Paris. Cependant, ces régions à elles-seules ne pourront couvrir les besoins en stockage de données qui naîtront du déploiement commercial de la 5G dans les mois à venir.  D’autre part, le déploiement massif d’objets connectés va profondément modifier les architectures informatiques, qui devront pouvoir offrir des capacités de stockage et d’analyse des données en périphérie de réseaux. Ces nouveaux besoins rendent indispensable le besoin de travailler sur des architectures plus petites et donc plus modulaires et faciles à déployer.

Riche de ses 100 000 emplois en R&D, de son large portfolio large et de sa forte expertise des télécoms et de l’IT, Huawei a à cœur de s’emparer de ces questions pour réduire l’impact environnemental de ses datacenters. Son activité lui permet le contrôle de la chaîne globale, les solutions d’infrastructures du datacenter viennent alimenter les équipements IT que Huawei conçoit également.

 

[1] https://www.senat.fr/rap/r19-555/r19-55511.html