Comment les entreprises changent leur façon de fonctionner avec les données

La crise sanitaire a forcé de nombreuses organisations à travailler à distance. Aussi, pour assurer la continuité des activités impactées, les data centers ont dû réagir aux nouvelles demandes stratégiques et opérationnelles. Une des réponses a notamment été d’optimiser les services existants et de prendre en charge de nouveaux besoins en matière de capacités de stockage de données. En particulier au niveau de l’augmentation de l’utilisation d’applications numériques pour les téléconférences, la télésanté, le e-commerce, l’apprentissage en ligne ou encore le divertissement.

L’apport du NVMe

Face à la pression volumique que constitue l'exploitation massive de toutes ces données, les disques de stockage utilisant le protocole de communication AHCI peuvent connaître certaines limitations en matière d'accès et de gestion des données. C’est là qu’intervient la technologie NVMe dont le but est d’éviter les goulots d’étranglement et d’offrir de très bonnes performances même lorsque le SSD est constamment sollicité par le processeur pour effectuer des opérations d’écriture et de lecture des données. Ces quelques spécificités permettent de redimensionner les applications de base de données traditionnelles ainsi que les architectures informatiques émergentes.

Une rapidité inégalée

Le protocole NVMe est fait spécialement pour les SSD utilisant les voies PCIe de la carte mère qui communiquent directement avec le processeur.  Les voies PCIe révision 3.0 ont des vitesses séquentielles de transfert allant jusqu’à quasiment 1000Mo/s par voies alors que l’interface SATA offre une bande passante maximale de 600Mo/s. En utilisant l’interface PCIe révision 3.0 et 4 voies (PCIe Gen 3 x4), un SSD NVMe multiplie la bande passante par 6 comparé à un SSD utilisant l’interface SATA.

Cela se traduit concrètement par des temps de démarrage et des transferts de fichiers plus rapides. La compression et décompression de fichiers volumineux, type photos et vidéos, sont également plus vives. Ces caractéristiques sont particulièrement adaptées pour réduire la latence des grands ensembles de données et les applications s’exécutant sur les systèmes d’entreprise.

Des économies d’énergie significatives

Les améliorations apportées par la technologie NVMe peuvent permettre à un seul disque NVMe d'offrir des performances similaires à celles de 6 disques SATA. En utilisant moins de SSD NVMe sans affecter les performances globales, le centre de données bénéficierait d'économies de coûts sur les ressources telles que le matériel (racks de serveur, disques, contrôleur RAID, etc.), l'infrastructure d'alimentation et de refroidissement.

Du hardware qui s’adapte à l’usage

De la santé à la finance et en passant par l’industrie, la technologie Kingston s’adresse aujourd’hui à l’ensemble des secteurs d’activité utilisant des data centers. En effet, ces professions dépendent toutes de machines à hautes performances et à faible latence. Le NVMe répond à ces enjeux en réduisant drastiquement les temps d’attente du processeur pendant la lecture des données stockées.

Cela étant dit, comment savoir si son organisation est suffisamment mature pour passer au NVMe ? La réponse à cette question dépend du degré de maturité de l’entreprise et de ses besoins. En effet, toutes les organisations ne disposent pas de serveurs adaptés au déploiement NVMe. Il est aussi important de ne pas suivre une tendance mais plutôt de voir les changements que ce produit peut apporter. Trois questions sont donc à se poser :

  • Quel sera l’impact du changement sur les méthodes de redondance ?
  • Quels sont les problèmes actuels de l’architecture, et NVMe les résoudra-t-il ?
  • Le NVMe va-t-il remplacer ou compléter le stockage existant ?