Après 35 ans d’existence, que Microsoft qualifie comme des « décennies d’innovation », l’annonce de Windows 11 a été orchestrée comme un événement. Pourtant, en 2015, Microsoft avait plutôt semblé baser sa stratégie sur des versions de « Windows as a Service », faisant de Windows 10 l’ultime version physique du logiciel, en théorie. En théorie seulement car force est de constater que l’éditeur a changé son fusil d’épaule avec l’arrivée, donc, imminente de Windows 11.

Windows 10 vs Windows 11 : pourquoi ne pas changer ?

Mais alors, pourquoi ce changement soudain ? Les équipes de Microsoft ont probablement réalisé qu’en l’absence de nouvelles sorties fréquentes, les utilisateurs continueraient à utiliser les produits qu’ils ont l’habitude d’utiliser pour longtemps, voire très longtemps, car ceux-ci seraient continuellement mis à jour. Finalement, il s’agit d’une stratégie normale pour un fabricant de bien, quel qu’il soit.

La version 10 de Windows, quant à elle, a beaucoup évolué depuis 2015, et est évidemment très différente de la version sortie alors. Elle a été grandement améliorée, mais n’est plus perçue comme un système d’exploitation moderne et performant – alors que Windows 10 reste extrêmement efficace – pour la simple et bonne raison... que son nom est (logiquement) resté identique.

Windows 11 sera-t-il la panacée pour ses futurs utilisateurs ? Plusieurs arguments peuvent être avancés en faveur du « non ». Tout d’abord, la barre des tâches sera grandement modifiée : certaines options seront supprimées, il ne sera plus possible de l’enrichir avec d’autres options ou applications et il ne sera plus possible non plus de la placer à l’endroit de son choix sur son écran. Pourquoi ? Car Microsoft, à l’instar d’Apple, a décidé de miser sur les widgets qui ne sont pour l’instant, par ailleurs, pas au goût de tout le grand public. Dans cette optique, il ne sera pas non plus possible d’activer les étiquettes de fenêtre dans la barre des tâches. Le bouton et le menu Démarrer ont été de nouveau déplacés à des endroits peu accessibles pour les utilisateurs. Les vignettes dynamiques vont disparaître, laissant donc place à des widgets dans un panneau qui leur sera dédié. Il ne sera ainsi plus possible de nommer des groupes ou des dossiers d’applications épinglés dans le menu Démarrer, et l’assistant Cortana n’y sera plus épinglé par défaut non plus. Pour ne rien arranger, des rapports font état de possibles publicités poussées par Microsoft (certes pour d’autres produits Microsoft) dans le menu Démarrer, sous forme de notifications ou occasionnellement dans la barre des tâches faisant, pour le moment, crasher le système…

Par ailleurs, d’autres rumeurs autour de la non-possibilité de passer à Windows 11 à partir de Windows 7 et Windows 8.x circulent, alors qu’il sera possible de faire l’upgrade à partir de Windows 10. De plus, la mise à niveau vers Windows 11 ne s’applique que si les PC passent les tests de l’application PC Health Check de Microsoft. Cela a fait controverse, notamment au regard de l’exigence TPM 2.0 (Trusted Platform Module), une technologie conçue pour limiter les crashes via le support d'un nouveau standard de pilotes Windows, tout en assurant la compatibilité du système avec les applications existantes mais qui exclurait bon nombre de PC âgés de plus de 3 ans !

De nouvelles perspectives avec l’achat de licences Windows 10… d’occasion

Finalement, cette sortie de Windows 11 semble donner un nouveau souffle à son prédécesseur !

Windows 10 continuera en effet d’être opérationnel jusqu’en 2025, au fur et à mesure des mises à jour. Il ne semble donc pas nécessaire de basculer rapidement vers Windows 11, d’autant que Microsoft ne souhaite proposer la mise à jour à tous les appareils éligibles que d'ici la première moitié de 2022. La stratégie de Microsoft derrière tout cela ? Augmenter la flotte matérielle avec une base logicielle installée (donc déjà intégrée aux machines) puis, dans un deuxième temps, la rendre payante. Il sera possible, en revanche, d’acheter un PC fourni avec Windows 11 dès la mi-octobre. Par ailleurs, les machines qui fonctionnent avec version OEM (Original Equipment Manufacturer ou, en Français, fabricant d’équipement d’origine) de Windows 10 pourront passer gratuitement à Windows 11 pendant une période donnée.

Cependant, cela se limite uniquement aux modèles de PC dont les fabricants ont passé des accords avec le géant américain. De plus, après cette période donnée, les utilisateurs devront probablement payer d’importantes sommes d’argent pour upgrader leurs systèmes d’exploitation, de fortes augmentations de prix étant attendues. Microsoft a déjà notamment communiqué une hausse de 20 % pour ses produits Office 365.

Quelle alternative s’offre alors aux entreprises, qui doivent parvenir à maîtriser leurs coûts informatiques tout en s’évitant les affres de la mise en place de Windows 11 ? La réponse se trouve probablement sous leurs yeux : il s’agit de Windows 10, qui reste un système d’exploitation non seulement très performant, mais dont les licences peuvent être sources d’économies pour les entreprises. Comment ? En rachetant des licences Microsoft d’occasion, car inutilisées par d’autres entreprises, et ce de façon tout à fait légale. En effet, le transfert de licences de logiciels, sous réserve du respect de conditions spécifiques, est légal dans la zone commerciale AELE de l’UE. Juridiquement parlant, cette mesure repose sur le « principe d’épuisement ». Ce principe signifie que le droit exclusif du titulaire du droit d’auteur de distribuer une copie d’un produit protégé par le droit d’auteur est épuisé lors de sa première vente légale (Cour de justice des Communautés européennes – arrêt du 3 juillet 2012 (Cas C-128/11).

Les entreprises qui optent pour ce modèle peuvent en tirer de nombreux bénéfices : financiers d’abord, avec des économies sur l’achat de licences pouvant aller jusqu’à 70%, ce qui leur permet de concentrer leurs investissements sur d’autres pôles à plus forte valeur ajoutée. Elles peuvent, de plus, tirer une plus grande flexibilité de ce modèle, en adaptant leurs achats à leurs besoins de façon plus juste et agile. Enfin, elles peuvent réduire leur dépendance à leurs fournisseurs et de ce fait améliorer leur pouvoir de négociation face au mastodonte qu’est Microsoft, en l’occurrence. Des entreprises expertes dans ces mécanismes comme Capefoxx accompagnent les entreprises dans cette démarche, en les aidant à évaluer leurs besoins, à mettre en place la solution choisie et à les encadrer sur un plan juridique. Tout cela semble plus prometteur que les augmentations de prix à venir...