Contrairement à certains de ses compatriotes indiens embourbés dans les scandales financiers (comme Satyam) ou en proie à la crise économique, Wipro a publié hier des résultats annuels plutôt satisfaisants. Le chiffre d'affaires grimpe de 29% à près de 5 Md$ et le bénéfice net s'établit à 677 M$, en hausse de 7% par rapport à l'année précédente. La troisième SSII indienne profite notamment de la dépréciation de la roupie par rapport au dollar. Dans le détail, les services rapportent 75% des revenus à Wipro, en hausse de 31% avec 110 clients de plus que l'année dernière. La division produits et logiciels enregistre pour sa part une croissance de 36%. Cette activité représente 13% des revenus de Wipro, soit près de 680 M$. La croissance de Wipro ne semble donc pas affectée par la privation de contrats avec la Banque mondiale dont elle a été frappée en janvier dernier, comme Satyam. Wipro avait commenté cette sanction en minimisant son impact sur son activité étant donné que le volume d'affaires avec la Banque mondiale n'était « pas significatif ». Wipro, qui emploie actuellement 97 800 salariés, dont plus des trois-quarts dans les services IT et le reste dans le BPO (externalisation des processus métier), a toutefois annoncé qu'elle allait ralentir ses recrutements. Au cours du dernier trimestre de l'année, elle a embauché 845 personnes contre près de 2300 un an plus tôt. Elle prévoit également de geler les salaires, voire même de les diminuer.