Afin de reverser du cash à ses investisseurs, Apple a amorcé son retour sur le marché de la dette avec un emprunt obligataire record de 17 milliards de dollars. Cet emprunt constitue la plus grande émission en obligations non bancaires de l'histoire, selon un article publié par le Wall Street Journal. Il intervient une semaine après que le géant ait annoncé l'approbation par le  conseil d'administration d'un plan visant à reverser 100 milliards de dollars à ses actionnaires d'ici fin 2015, soit 55 milliards de dollars de plus par rapport au programme précédemment annoncé.

L'offre d'Apple a été sursouscrite et généré une demande de plus de 50 milliards de dollars, a précisé le WSJ. La majorité des réserves en trésorerie d'Apple - qui se montent à plus de 100 milliards de dollars - se situent à l'étranger et une émission d'obligations est une façon financièrement solide qui permet de reverser de l'argent aux investisseurs, a indiqué Bradley Gastwirth, PDG du cabinet de conseil en investissement ABR Investment Strategy.

Eviter de rapatrier des fonds

« Apple utilise les marchés pour lever des fonds afin de ne pas rapatrier ses réserves de trésorerie provenant de l'étranger », a-t-il ajouté. « Les obligations sont extrêmement bon marché, à des taux historiquement bas » Pour lui, le rapatriement de fonds depuis l'étranger pourrait être soumis à des impôts américains, c'est pourquoi la firme tente d'y échapper en s'appuyant sur le marché de la dette pour lever des fonds.

La firme de Cupertino est soumise à une pression croissante pour partager ses 145 milliards de dollars de trésorerie avec les actionnaires. La pression est devenue particulièrement intense au cours des derniers mois lorsque que la valeur du titre     Apple a chuté d'environ 705 dollars en septembre dernier. Les actions de la compagnie ont reculé de 17% depuis le début de l'année. Le Californien fait actuellement face à la concurrence  croissante de Samsung, qui est devenu l'un des leader mondial sur le marché  des smartphones.

Sur son deuxième trimestre fiscal clôt le 30 mars, Apple a annoncé un recul de son bénéfice net,  en raison du ralentissement de la vente de ses iPhone. Cela ne lui était pas arrivé depuis près de dix ans. La  firme de Cupertino a dégagé 9,5 milliards de dollars de profit net sur  la période, contre 11,6 milliards de dollars l'année passée. Son chiffre d'affaires a toutefois progressé à 43,6 milliards de dollars, par rapport aux 39,19 milliards de dollars totalisés lors du trimestre de l'exercice précédent.