La 11ème édition des assises de la sécurité qui se déroule à Monaco a été inaugurée par Gérard Rio, responsable de l'évènement. Plus de 800 RSSI et DSI sont présents cette année pour dialoguer avec les 125 partenaires sur des sujets multiples autour de la sécurité. Un focus spécial va être mené sur les collectivités territoriales et sur la vidéoprotection. Le patron des assises pense déjà à l'avenir avec en 2012 deux sujets phares, les problèmes de cyberdéfense et la sécurité des outils nomades. Or ce dernier sujet est très persistant sur cette première journée, où plus exactement les questions de sécurité sur les équipements personnels comme les smartphones et les tablettes. La plupart des personnes rencontrées sur le salon sont formels les terminaux mobiles vont devenir des vecteurs importants des prochaines attaques et tentatives d'escroqueries.

Guillaume Lovet, expert en sécurité chez Fortinet, indique « les smartphones ont tous les attributs des PC et en plus ils ont des éléments de facturation comme les SMS ou les appels surtaxés ». Autre questionnement, la fameuse consumérisation de l'IT où comment accepter dans son système d'information des équipements personnels. Hétérogénéité des systèmes d'exploitation, séparation de l'environnement privé et professionnel, gestion des données, adaptation des applications métiers, sont autant d'éléments à prendre en compte pour proposer des solutions de sécurité sur ces terminaux. Ainsi, Orange Business Services travaille sur le développement d'une plateforme pour la sécurisation des smartphones, Thierry Evangelista, directeur marketing Sécurité précise « ce service sera lancé en 2012 et reposera sur un partenariat avec Juniper ».

Le réseau au coeur de la sécurité


Pour la keynote inaugurale, les assises avaient invité Tom Gillis, fondateur d'Iron Port rachetée par Cisco. Spécialiste de la sécurité, il a rappelé quelques chiffres au début de sa présentation, il a indiqué que chez Cisco, la politique depuis 3 ans était d'accepter les terminaux personnels, smartphones, tablettes « nous avons baissé de 25% nos coûts informatiques et 200% de satisfaction pour les utilisateurs ». Il n'empêche cela implique d'après lui une autre façon d'appréhender les questions de sécurité. « Nous sommes à la croisée des chemins. Auparavant, le modèle traditionnel était d'avoir le réseau au centre et aux extrémités, le dekstop et une zone démilitarisée. Depuis 2 ans, ce schéma a explosé avec la multiplicité des terminaux et le cloud » analyse le vice-président de Security Technology Business Unit chez Cisco. Il est donc nécessaire pour lui d'intégrer les questions sécuritaires au sein du réseau et de les rapprocher de l'utilisateur.

Tom Gillis, VP Sécurité de Cisco

La réponse de Cisco sur ce sujet s'appelle Secure X Architecture, qui comprend une base de données contextuelle sur les politiques de sécurité associée aux profils des utilisateurs, et  Anyconnect qui permet l'accès à distance sur différents types de terminaux. Tout est chapeauté par Cisco SIO (Security Intelligence Operation), qui est une cellule de veille en charge du suivi des menaces, de l'analyse et de la remontée d'informations auprès des 700 000 équipements qui contribuent à la base de réputation, et de la mise à jour des règles de sécurité pour le filtrage email, web, firewall et IPS. L'objectif est de créer un maillage sécuritaire.