A l'occasion d'un évènement à Las Vegas, Amazon Web Services a présenté une solution VDI (Virtual Deskstop infrastructure) en mode hébergé ou ce que les spécialistes appellent Desktop as a Services (DaaS). Cette offre se nomme WorkSpaces  et comprendra dans un premier temps deux versions. Une « preview » basique avec un CPU virtuel et 50 Go d'espace de stockage pour un prix de 35 dollars par mois. Et une autre « performance » avec 2 processeurs virtuels et 100 Go de stockage pour un prix de 60 $ par mois. Le fournisseur indique qu'il s'occupe aussi de certains détails comme la maintenance et la configuration. Matt Woods, data scientist et évangéliste chez AWS, explique : « Avant, le VDI était très difficile avec beaucoup de complexité et des coûts élevés. Aujourd'hui, nous proposons de simplifier les choses pour rendre le VDI facile à utiliser à un prix attractif.

Le VDI encapsule une instance comprenant un système d'exploitation et des applications dans un conteneur virtuel accessible en réseau. La plupart des acteurs de la virtualisation comme Citrix, VMware ou Oracle proposent des plateformes VDI. Cette approche comprend un certain nombre d'avantages par rapport aux déploiements de PC classiques. Le bureau virtuel est accessible sur différents terminaux, utile pour les personnes nomades ou pour le télétravail. La sécurité est aussi au rendez-vous, car l'administrateur peut gérer au plus près les paramètres de sécurité et peut générer un autre bureau virtuel en cas d'infection par un malware. Cette démarche peut également faciliter le déploiement d'une stratégie Byod.

Réduction de la latence et fonctionnalités avancées


Malgré ses bénéfices, l'adoption du VDI a évolué lentement dans les entreprises au cours de la dernière décennie. Amazon espère attirer davantage d'entreprise avec une combinaison : baisse des prix, moins d'entretien et performances supérieures. Comme les autres offres VDI, WorkSpaces fournit un bureau virtuel consultable depuis plusieurs terminaux, Mac ou iPad d'Apple, PC sous Windows et tablettes sous Android. Lorsque l'utilisateur passe d'un terminal à un autre, il retrouve son bureau enregistré précédemment. « L'état persistant est extrêmement attrayant pour les clients », annonce Matt Wood. A noter que quand l'utilisateur se connecte sur un autre terminal, la session sur le dispositif précédent s'arrête automatiquement.

Si l'utilisateur doit disposer d'une connexion réseau pour utiliser les WorkSpaces, AWS annonce avoir beaucoup travaillé sur la réduction de la latence, principale facteur de ralentissement du VDI. Les WorkSpaces utilisent le protocole d'affichage à distance PCoIP (PC over IP), développé à l'origine par Teradici. Amazon a aussi déployé son protocole SDX, qui n'est pas basé sur TCP, mais sur UDP considéré comme moins bavard et plsu efficace. Enfin, AWS utilise aussi un encodage avec un taux d'échantillonnage variable (VBR) pour s'adapter à la bande passante disponible. Matt Wood souligne que « cela va ajuster le débit descendant du cloud en fonction des conditions réseaux ». L'offre WorkSpaces gère le multi-canal, dans le cas où il existe plusieurs réseaux disponibles. Enfin, ce service propose des fonctionnalités avancées comme le streaming video et la prise en charge des périphériques USB (sauf pour l'impression).