BNP Paribas Securities Services conserve pour 5532 milliards d'euros d'actifs pour le compte de banques, de fonds de pension, de caisses de retraite, etc. Cet établissement financier a des obligations en matière de reporting vis-à-vis de ses clients du point de vue réglementaire, surtout depuis la crise de 2008. Mais il se distingue de ses concurrents en offrant depuis 2009 également un reporting en libre-service. Les dernières versions de l'outil choisi offrent encore plus de souplesse.

Au départ, BNP Paribas Securities Services délivrait un reporting réglementaire statique, notamment en PDF. Il ajoutait des données en format Excel pour permettre à ses clients de réaliser leurs propres analyses avec leurs propres outils. L'ensemble était mis à disposition via un site web sécurisé depuis 2008.

Offrir sécurité et autonomie

Or, depuis la crise, les clients (particuliers ou entreprises) des clients de BNP Paribas Securities Services exigent des garanties de plus en plus importantes. Il faut justifier les analyses présentées par les gestionnaires de fonds. Il en résulte un besoin croissant de reporting avec une grande réactivité de la part de ceux-ci, pour pouvoir réaliser leurs propres publications financières.

« Dès le départ, nous avons choisi l'outil Spotfire de Tibco car celui-ci s'intégrait à notre gestion de la sécurité en mode SSO » se souvient Laurent Chauvirey, responsable d'équipe projet IRP Web Solutions chez BNP Paribas Securities Services.

Mais cet outil a été pérennisé car, précisément, il permet de proposer aux clients, dans une interface web sécurisée, de manipuler eux-mêmes des rapports et de se créer leurs propres analyses, de tester leurs propres modèles. Il faut également être en mesure de descendre dans le niveau de détail des données à partir d'une analyse globale.

L'établissement financier a même été béta-testeur de la version 5.5 de Spotfire, ce qui lui a permis d'influencer les fonctionnalités de cette version mais aussi de bénéficier des dernières innovations en avance de phase. Laurent Chauvirey mentionne ainsi : « la version 5.5 permet de sélectionner un jeu de données dans un premier graphique, jeu qui va être étudié à la volée dans les autres graphiques ».

Des choix techniques et organisationnels stricts

Mais conserver ainsi l'autonomie des utilisateurs finaux a un prix : se refuser à toute sorte de développement spécifique. « Nous avons refusé de développer des outils grâce aux API de Spotfire car cela nous permet de conserver une grande réactivité et une large autonomie, sans avoir à passer par les équipes IT » confirme Laurent Chauvirey.

La DSI n'intervient donc que lorsqu'il faut modifier les sources de données mises à disposition dans les rapports. Aujourd'hui, certains clients ont même renoncé à utiliser les fichiers Excel et le PDF standard.