La Silicon Valley n'a pas le monopole des start-ups. La bonne vieille France en compte de très performantes, actives à l'international mais encore trop peu connues. Figure emblématique de cette nouvelle vague : Criteo. Spécialiste du ciblage publicitaire à la performance, Criteo, créée en 2005, est un petit Google. La société, explique son PDG Jean-Baptiste Rudelle, compte 40% d'ingénieurs et un laboratoire de 10 000 mètres carrés, elle est passée de 40 à 800 salariés en 4 ans. C'est dire la rapidité de son développement et l'exemple qu'elle peut donner. C'est devant l'Afdel mardi dernier qu'elle se présentait. En leader emblématique de la nouvelle génération des éditeurs français, Dassault Systèmes étant jusqu'alors le porte-drapeau de la profession.

« Dès que nous avons trouvé le bon modèle, la croissance a été rapide » témoigne Jean-Baptiste Rudelle ». Criteo est aujourd'hui présente dans 15 pays et met le cap sur l'Asie. Même si le siège social est à Palo Alto la base est française et le restera. « Notre R&D est à Paris, nous sommes très fiers de nos ingénieurs français qui sont de très bonne qualité, ils n'ont pas l'âme de mercenaires ».

Tout en restant modeste sur son  cas, Jean-Baptiste Rudelle souligne « on peut créer des leaders mondiaux du logiciel en France. Nous essayons également de faire partie d'un écosystème de champions européens ». Une deuxième génération d'éditeurs est en train de naître et de conquérir l'international. Là où la génération précédente mettait 10 ou 15 ans à se développer, et ensuite se préparait à conquérir progressivement les marchés extérieurs, il lui en faut 3 ou 4 et l'international est une priorité. Des start-ups françaises naissent aujourd'hui avec pour objectif d'être immédiatement diffusées à l'étranger.