Cultura vient casser une logique bien installée dans la distribution de biens culturels, en l'occurrence de ne distribuer que de façon sélective sur une plate-forme (iOS, Android...). Le principe est donc bien qu'un acheteur dispose définitivement de ce qu'il acheté de façon dématérialisée, même s'il change de plate-forme. Pour l'heure, seuls les livres sont concernés. L'enseigne revendique la deuxième place en France dans la distribution de livres grâce à ses 60 magasins et 2300 collaborateurs. Mais elle distribue également de la papeterie, de la presse, de la musique, de la vidéo, etc.

Cultura a choisi de s'appuyer sur TEA (The E-book Alternative), une solution technique Open Source de distribution de contenus. Les ouvrages sont disponibles dans les formats e-Pub ou PDF soit via le web, soit via l'application mobile de Cultura. Celle-ci est d'ores et déjà disponible sur Google Play pour Android et le sera sur l'Apple App Store en janvier 2014. La présence ou l'absence de DRM sur les fichiers distribués ne relève pas d'un choix de l'enseigne mais de celui de l'éditeur. Le distributeur n'intervient en effet pas sur le fichier distribué lui-même.

Respect de la loi Lang

135 000 références sont d'ores et déjà disponibles, soit tous les titres actuellement publiés de manière dématérialisée en France, y compris dans le périscolaire et la bande dessinée. La répartition du prix suit globalement les mêmes proportions qu'avec le livre papier. La fixation du prix est faite par l'éditeur en application de la Loi Lang modifiée en 2011 pour y inclure aussi les supports électroniques. Selon l'enseigne, le prix d'un livre dématérialisé est en général de l'ordre de 30% inférieur au prix du même ouvrage en format papier même si les politiques d'éditeurs peuvent largement s'écarter de cette moyenne.

Les ouvrages sont mis à disposition de Cultura par les diffuseurs de contenus numériques des maisons d'édition. Les grands groupes disposent en général de leurs propres plates-formes (Hachette/Numilog, Gallimard/Eden, etc.). Les plus petits éditeurs passent, eux, par des agrégateurs de contenus.

Le projet a été lancé en mode pilote au printemps 2013 et entre aujourd'hui en phase commerciale. Son coût n'a pas été communiqué.

D'autres enseignes, telle que System U, sont en train de déployer la même solution technique selon l'éditeur.