Il semblerait que la France soit en quête d'une véritable souveraineté numérique. Après ses efforts pour développer le cloud computing français via Andromède, le domaine de la sécurité informatique est dorénavant sur le devant de la scène. Soutenu par le Fonds national pour la Société Numérique (FSN) dans le cadre des Investissements d'Avenir, Davfi (Démonstrateur antivirus français et international) est le fruit d'une décennie de travaux de recherche et entend bien marquer un renouveau technologique dans le monde de l'antivirus.

"Les modèles technologiques de détection des antivirus actuels ont montré leurs limites et ne répondent plus aujourd'hui aux menaces. L'approche technique innovante de Davfi le rendra capable de détecter les variantes inconnues de codes identifiés et de prévenir l'action de codes inconnus"note Éric Filiol, Directeur du laboratoire de virologie et de cryptologie opérationnelles de l'École supérieure d'informatique, électronique et automatique (ESIEA).

Basé sur un code Open Source (hormis quelques modules spécifiques), Davfi proposera plusieurs versions. Alors qu'une, gratuite, devrait être mise à disposition des particuliers, l'antivirus devrait à terme pouvoir être intégré au sein d'une offre complète à destination des administrations, des Opérateurs mais aussi des entreprises. "La confiance que l'on pourra lui accorder en tant qu'outil de sécurité sera notamment garantie par l'ouverture du code. Une des données fondamentales pour ce type de solution est en effet de pouvoir valider que son comportement réel est bien le comportement attendu" précise Jérôme Notin, Président de la société Nov'IT et Chef de File du Consortium.

Un maximum d'acteurs pour garantir la réussite du projet

Porté par un consortium d'experts français réunissant l'ESIEA, alliée aux entreprises Nov'IT (Chef de File) avec Init SYS pour la R&D, Qosmos, Teclib' et DCNS Research ; Davfi a été conçu pour évoluer au plus près de ses utilisateurs.

A ce titre, deux comités utilisateurs seront ainsi mis en place à partir de septembre 2012. Ces derniers permettront une implication très forte en participant réellement à l'élaboration des outils et à la définition des besoins.

Le Comité Européen sera géré par l'Institut EICAR. Parmi ses futurs membres, l'OTAN, le BSI allemand (équivalent de l'ANSSI), AV-Comparatives, ainsi que plusieurs entreprises européennes. Le Comité français sera directement géré par le Consortium et réunira des membres de l'administration, des entreprises de toutes tailles ainsi que des représentants de la société civile (associations, journalistes ...).