Les conséquences de l'affaire d'espionnage orchestrée par HP n'en finissent plus de retomber sur le groupe. Quelques jours après les éclaircissements demandés au PDG, Mark Hurd, sur la vente de plus d'un million de dollars d'action juste avant que le scandale n'éclatât, le conseil d'administration de HP vient de décider qu'il se passerait désormais des services de son principal conseiller juridique, Larry Sonsini. Celui-ci jouit pourtant d'une excellente réputation dans le cénacle de la Silicon Valley. La société juridique qu'il a fondée - Wilson Sonsini Goodrich & Rosati - compte parmi ses clients des noms prestigieux comme Google, Sun ou Apple. Récemment, Larry Sonsini avait supervisé la transaction autour du rachat de Mercury par HP. Malgré ces faits d'arme, le constructeur entend ne plus faire appel à lui en tant que conseiller. Il lui est en effet reproché d'avoir prodigué des recommandations de mauvais aloi sur les conséquences qu'auraient les barbouzeries dirigées contre des membres du conseil d'administration et des journalistes. Larry Sonsini aurait notamment indiqué à HP que les pratiques de "pretexting" - consistant à user d'une raison fallacieuse pour se procurer une information - employées par les enquêteurs recrutés par le groupe restaient "dans les limites de la loi". La suite lui prouva que non. Cinq protagonistes ont en effet été poursuivis pour avoir mis en place ces viles pratiques, dont la présidente du conseil d'administration, Patricia Dunn.