A l'occasion de son événement IDF 2014 à San Francisco, Intel a présenté une famille de robots Open Source visant à encourager le développement de la programmation  et des compétences en ingénierie dans les écoles et les universités. Surnommé « Jimmy - le robot du 21ème », cette humanoïde est issu d'une collaboration entre plusieurs entreprises dont Intel et Tresson Robotics. « L'idée est de proposer une plate-forme de base et d'inciter d'autres personnes à l'enrichir », a expliqué Brian David Johnson, futurologue chez Intel, à nos confrères de Techworld.

« Nous ne savons pas comment seront faits ou à quoi ressembleront les robots du 21e siècle, mais vous pouvez construire votre propre robot, lui donner un nom, puis commencer à écrire des applications  [...] Il pourra faire tout ce que vous voulez - ce sera comme un smartphone avec des jambes ».

Des pièces à imprimer en 3D

Le kit fournit aux futurs ingénieurs et développeurs comprend un endosquelette et la possibilité de télécharger des fichiers pour personnaliser l'apparence du robot avec une imprimante 3D. Les couches externes peuvent ainsi être imprimées en 3D et greffées à l'ossature principale. Un XDK (cross development kit) est également fourni pour permettre aux applications de contrôler certains éléments du robot, comme la parole ou le mouvement.

Deux versions de Jimmy sont aujourd'hui disponibles, un robot grand et coûteux (16 000 $), destiné aux universités et aux entreprises, qui repose sur un processeur Intel Core i5, et un modèle plus petit (1600 $) pour enseigner les bases de la programmation aux enfants dans les écoles. Au cours des cinq prochaines années, le prix de ce dernier pourrait descendre en dessous des 1000 $.

Impossible sans Edison

La version la plus petite s'appuie sur la plate-forme Intel Edison, qui repose sur une puce Atom SoC double coeur gravée en 22 nanomètres et un microcontrôleur Quark. Cette solution à 50 $, qui a été officiellement lancé lors de l'IDF 2014, intègre les interfaces Wi-Fi et la connectivité Bluetooth, permettant au robot de suivre des instructions transmises à distance. La carte mère Edison est rattachée à un sous-contrôleur qui se connecte aux servomoteurs du robot, pour assurer la coordination de ses mouvements. « Sans Edison, cela n'aurait pas été possible - ce projet n'aurait pas existé il y a deux ans de cela. C'est parce qu'on trouve du Wi-Fi et du Bluetooth embarqué, ainsi qu'une puce double coeur Atom avec une réelle puissance de calcul et  une consommation énergétique mesurée qu'on peut utiliser une petite batterie ».