La Corée du Sud vient d'infliger une amende de 25 M$ à Intel en répression de son abus de position dominante sur le marché des processeurs. Le régulateur coréen reproche au fondeur d'avoir offert des ristournes sur ses produits aux constructeurs de PC - dont Samung et Trigrem - qui acceptaient de ne pas s'approvisionner auprès d'AMD. Une pratique, observée entre 2002 et 2005, réprouvée par les règles de concurrence du Pays du matin calme. Sans surprise, Intel désapprouve la décision du régulateur et indique qu'il interjettera appel. Le fondeur, par l'intermédiaire de Bruce Sewell, son responsable des affaires juridiques, estime que la commission de la concurrence coréenne n'a pas examiné avec suffisamment de diligence les pièces qu'il a fournies. A l'inverse, AMD, largement distancé par Intel en termes de parts de marché, boit du petit lait : « Ce n'est pas du tout une surprise pour moi, étant donné le comportement passé d'Intel et ce qui se passe dans plusieurs pays », commente ainsi Patrick Morehead, vice-président marketing du groupe. Le Japon et l'Europe ont déjà, elles aussi, accusé Intel Il fait ici référence aux actions intentées par d'autres régulateurs nationaux contre les agissements anticoncurrentiels d'Intel. En 2005, le Japon établissait que le fondeur s'était rendu coupable d'abus de position dominante pour les mêmes faits que ceux relevés en Corée. L'an dernier, c'est l'Union européenne, toujours prompte à combattre les pratiques antitrust, qui ouvrait une enquête sur les ristournes visant à évincer AMD. La défense d'Intel était, à l'époque, la même qu'aujourd'hui : ces remises sont légales et n'ont d'autre but que de profiter aux consommateurs.