Toujours gravés en 14 nm, les processeurs Intel Kaby Lake de 7ème génération arrivent à un moment opportun pour le fondeur qui peine aujourd’hui à convaincre les utilisateurs à changer de PC. Si les progrès en performances sont modestes, la firme de Santa Clara mise sur l’engouement attendu pour la réalité virtuelle et la 4K pour pousser au renouvellement de machines qui affichent aujourd’hui une durée de six ans en moyenne. Les utilisateurs remplacent plus volontiers leur smartphone que leur PC qui peut connaître une seconde vie avec une carte graphique récente pour les jeux. Et comme Windows 10 s’accommode plutôt bien des machines anciennes, Intel est confronté à une situation inédite. Si chaque nouvelle version de Windows demandait en effet toujours plus de ressources matérielles, Microsoft a enfin arrêté la surenchère avec son dernier OS.

Pour enrayer la baisse continue des ventes de PC, Intel entend se concentrer sur les segments du marché en croissance, à savoir les 2 en 1, les machines pour gamers et la réalité virtuelle. Kaby Lake est justement armé pour relancer l’intérêt des utilisateurs désirant se frotter à la VR. Ce CPU est plus rapide (la fréquence maximale passe de 3,1 à 3,6 GHz) et plus économe en énergie que son prédécesseur, la 6ème génération Skylake. C’est également la première puce d’Intel supportant nativement le décodage de flux 4K en temps réel avec 60 images par seconde. Une caractéristique importante pour la réalité virtuelle qui compte beaucoup sur cette résolution pour bluffer les utilisateurs.

Performances et autonomie en hause 

Pour l’instant, les premières versions des processeurs Kaby Lake se destinent aux ordinateurs portables et aux tablettes hybrides avec des performances en hausse de 12%, la capacité de décoder des vidéos 4K sans carte graphique additionnelle et une autonomie accrue. Chris Walker, vice-président en charge de l’activité Mobility et Client Computing Group chez Intel a même indiqué que l’autonomie pouvait atteindre 9,25 heures lors de la lecture de vidéos 4K.

Les six premières moutures (de 4,5 à 15 Watts) de Kaby Lac se destinent aux ordinateurs portables livrées avec Windows 10. Il n'y aura pas de PC Windows 7 avec Kaby Lake, a précisé le dirigeant d’Intel, même si rien n’empêche cette puce de fonctionner avec ces anciens OS. Les pilotes hardware ne seront toutefois pas tous disponibles. Il faudra attendre janvier prochain pour accueillir les versions les plus puissantes destinées aux PC haut de gamme et aux stations de travail, qui pourront être vendus en bundle avec un casque Occulus Rift ou HTC Vive. Pour accompagner la sortie de ses puces de 7ème génération, Intel compte également sur ses SSD Optane dotés de la technologie 3D Xpoint qui ont commencé à être livrés pour tests à certains fournisseurs.

Le mirage VR 

Mais Intel destine également ses puces Kaby Lake à des solutions plus modestes comme les Chromebook de Google, les NUC et même les PC sticks en complément des processeurs Atom. Et même à des casques VR d’entrée de gamme seulement capable d’afficher des vidéos 4K sur leur écran. Reste à savoir sur la VR ne connaitra pas le même sort que la 3D sur les TV et les PC. C’est à dire un aller simple vers les oubliettes.

Signalons enfin que les Kaby Lake sont la troisième génération de puces Intel pour PC utilisant la gravure 14 nanomètres après les Broadwell et Skylake. Les problèmes de fabrication en 10 nm ont en effet amené Intel à graver ses processeurs Kaby Lake en 14 nm et réserver le 10 nm pour sa prochaine génération de puces, les Cannonlake attendues fin 2017.