La grande majorité des PC commercialisés dans le monde tournent avec des puces Intel intégrant les technologies graphiques intégrées Iris. S’il est bien sûr possible d’ajouter une carte graphique PCI sur un desktop, c’est impossible sur un laptop. Les dernières puces du fondeur profiteront bientôt d’une version Iris Pro plus puissante, destinée aussi bien aux PC (desktop et portable) qu’au miniPC NUC (Next Unit of Computing) proposé par Intel. Mais ce n’est pas tout : grâce à un partenariat conclu avec Raptr, les gamers pourront optimiser automatiquement leur PC Intel pour profiter des meilleures performances de jeux sur leurs machines. Par ailleurs, étant donné que les ordinateurs sont de plus en plus puissants et de moins en moins chers, ils peuvent faire tourner de plus en plus de jeux, dont certains très gourmands en ressources graphiques.

Selon Chris Silva, directeur d'Intel en charge des ordinateurs portables haut de gamme, environ 70 % de tous les PC reposent sur cette technologie de traitement graphique intégrée. Et tous les mois, trois millions d'utilisateurs téléchargent des pilotes sur le site web d'Intel. « Nous sommes vraiment arrivés à des niveaux de performance qui permettent de bonnes expériences en matière de jeux », a déclaré le directeur d’Intel.

Iris Pro 6100 avec une dissipation de 65 watts

Le fondeur vient de dévoiler sa gamme de cœurs graphiques Iris intégrés dans les puces Broadwell annoncées en janvier. Une version améliorée, le cœur Iris Pro 6100 (65 watts au total avec le CPU), sera livrée avec les ordinateurs de bureau à partir du milieu de l’année 2015, clipsée sur le chipset Z97 existant. Une version non-Pro (28 watts) sera également intégrée dans une puce Core i7 qui doit équiper un NUC vendu par Intel et ses partenaires. Pour l’instant, le fondeur n'a pas fourni d’autres détails sur les caractéristiques ou sur les prix.

Pour donner plus de crédibilité à ces circuits graphiques, Intel a travaillé avec plusieurs éditeurs de jeux et ses responsables ont annoncé l’ouverture d’un guichet unique « Unlocked Achievement » pour accompagner les développeurs. Pete Baker, vice-président des logiciels et des services d'Intel, a également promis que l’entreprise continuerait à travailler avec Microsoft et avec les développeurs de jeux.

Vraiment plus de performances avec DirectX12 ?

A la Game Developers Conference de San Francisco (du 2 au 6 mars), Intel a montré le jeu d’épouvante Nevermind de Flying Mollusk, utilisée avec la caméra RealSense qui est capable d’estimer le degré de peur du joueur. Plus, ce dernier est effrayé, plus le jeu devient difficile. L’arrivée prochaine de DirectX 12, la prochaine génération d’API audio/vidéo/3D (une compilation de bibliothèques en fait) de Microsoft attendue avec Windows 10, devrait aussi donner un coup de pouce à Intel. DX12 a été développé pour être au plus proche du hardware, et selon Microsoft, elle devrait augmenter d’au moins 20% les performances des GPU par rapport à la version DX11. Cette nouvelle API réduit à la fois l’usage de la CPU et sait mieux utiliser le multicore et les ressources du GPU. « C’est comme si on offrait un nouveau hardware gratuitement… », a déclaré Bryan Langley, Principal Program Manager in Windows Graphics, de Microsoft.