Oubliées, les moribondes années 2002 et 2003. En 2004, les SSII françaises avaient retrouvé le chemin de la croissance : elles ont poursuivi sur leur lancée et signé un exercice 2005 largement positif du point de l'activité. Sopra illustre parfaitement le dynamisme des sociétés de services informatiques hexagonales. Avec un chiffre d'affaires de 757 ME, le groupe affiche un taux de croissance de 20,2 %, dont 9,7 % en organique. L'activité conseil progresse de 19,7 %, à 41,3 ME. Surtout, l'intégration de systèmes et solutions (ISS) en France marque le succès de la stratégie mise en place, consistant à privilégier les offres à forte valeur ajoutée et de proximité : elle génère 504,7 ME de revenus et progresse de 9,1 %. La même activité, dans le reste de l'Europe, croît de 6,6 %, à 125,5 ME. enfin, la filiale Axway génère un CA de 85,5 ME, soit 14,2 % de mieux qu'au cours de l'exercice précédent. Chez Steria, la croissance flirte également avec les 20 %. A 1,17 MdE, le chiffre d'affaires dépasse pour la première fois le cap du milliard d'euros et progresse de 19,5 %. A périmètre constant, la croissance est de 4 %. Là aussi, l'activité réalisée en France se révèle être le moteur de la croissance. Le groupe réalise en effet dans l'Hexagone un CA de 483,1 ME, en hausse de 8,8 % en organique. En comparaison, la Grande-Bretagne ou l'Allemagne font pâle figure, qui affichent respectivement des reculs de 1,5 et 3,3 %. Le conseil et l'intégration de systèmes génèrent un CA de 686,9 ME, soit 4,6 % de plus qu'en 2004. L'activité Infogérance engendre quant à elle des revenus de 3,1 % supérieurs à ceux de l'exercice précédent, à 488 ME. Signe de la bonne santé retrouvée, Steria vise une progression plus rapide que celle du marché européen en 2006. Les résultats présentés par Unilog illustrent également la bonne santé des SSII françaises. Le groupe affiche ainsi un taux de croissance à deux chiffres, à 17,1 %, et 13,9 % en organique, pour un chiffre d'affaires de 769,7 ME. C'est en France qu'Unilog réalise la plus grande part de ses revenus : l'activité y progresse de 15,9 %, à 613 ME, bien aidée par la branche conseil dont la croissance dépasse les 20 %. Autre moteur des bons résultats du groupe, l'Allemagne génère un CA de 123,9 ME, soit 27,5 % de mieux qu'au cours de l'année précédente. Si Steria, Sopra et Unilog sont des exemples représentatifs de la tendance constatée en 2005, de nombreuses autres sociétés confirment ce retour à une croissance solide. C'est ainsi le cas de Devoteam, Atos Origin, GFI ou autre Capgemini. Goldman et Sachs chiffre la moyenne de la croissance organique des SSII à 11,2 % en 2005, soit 6 points de plus que pour l'exercice précédent. Une performance en grande partie due, selon les analystes, à davantage d'investissements de la part des grands comptes et des grandes PME.