: La tentative d'éviction de Didier Herrmann, président du directoire d'Unilog, par les dirigeants de la SSII britannique Logica suscite inquiétudes et réactions, parmi les représentants du personnel d'Unilog (groupe Logica). Devant l'urgence de la situation, et suite à une succession d'informations peu claires et imprécises, l'intersyndicale CGT, CFDT, CFTC et CFE-CGC a décidé de rappeler les faits, dans un communiqué adressé à l'ensemble des salariés d'Unilog. Tout commence le 28 mai, date où LogicaCMG annonce le départ « en retraite » de Martin Read, CEO et directeur général, à la suite d'un avertissement sur résultat au Royaume-Uni. C'est Jim Mc Kenna qui reprendra le flambeau par intérim. Un choix auquel Didier Herrmann n'adhère pas, rapporte le Comité central d'entreprise. A cette occasion, le président du directoire d'Unilog demande un audit indépendant des comptes de la SSII britannique, qui lui est refusé, le groupe se contentant d'un rapport interne, sans effet ni conséquence. Fin juillet, le board décide que les responsables opérationnels devront rapporter non plus à Martin Read, mais à Jim Mc Kenna, bien que sa prise de fonction en tant que PDG intérimaire ne soit effective qu'au 21 septembre. Un renvoi qui requiert la convocation du conseil de surveillance S'appuyant sur son contrat de travail, qui prévoit qu'il doit rapporter directement au CEO et non au COO, Didier Herrmann refuse de se mettre sous la coupe de Jim Mc Kenna, avant que sa prise de fonction soit effective. Plutôt que d'attendre que cette nomination soit officielle, LogicaCMG prend la décision de renvoyer Didier Herrmann, d'abord du board, puis de ses fonctions de président du directoire d'Unilog. Reste que son renvoi en tant que responsable opérationnel doit être voté par une Assemblée générale, qui elle-même nécessite la convocation du Conseil de surveillance. Selon les représentants du personnel, les membres du board auraient d'abord tenté de négocier la démission de Didier Herrmann. Puis les choses se seraient accélérées devant son refus. L'intersyndicale rapporte que Seamus Keating, directeur financier de LogicaCMG, aurait adressé trois courriers entre le 30 juillet et le 7 août, pour exiger la réunion en urgence du Conseil de surveillance, pour le nommer président du directoire en lieu et place de Didier Herrmann et pour convoquer l'Assemblée générale. Ce Conseil de surveillance a bien eu lieu le 13 août. Mais, il a été décidé de différer la convocation de l'Assemblée générale à une prochaine réunion prévue début septembre, après publication des résultats du 1er semestre. Ce délai paraissant visiblement insupportable aux dirigeants, ceux-ci viennent d'assigner Unilog en référé pour obtenir la convocation de l'Assemblée générale par voie judiciaire, rapporte l'intersyndicale.