« La défiance des dirigeants des plus grandes entreprises françaises vis-à-vis de l'externalisation de leurs services informatiques en Inde est davantage liée à la crainte d'une complexification de leur gestion qu'à des réserves sur les compétences et les capacités professionnelles des prestataires indiens », indique Frédéric Micheau, Directeur Adjoint du Département Opinion et Stratégie d'Entreprise de l'Ifop pour commenter l'étude que cet institut a réalisé sur la perception de l'off-shore pour le compte de la SSII indienne HCL. L'externalisation étant vue comme un moyen de baisser les coûts (74% des répondants) et de se simplifier la vie, c'est tout de même un commentaire très acide pour HCL.

Selon l'Ifop, seulement 37% des moyennes et grandes entreprises françaises (plus de 200 salariés) délèguent leur informatique à un prestataire extérieur au moins. 21% seulement ont recours à l'off-shore, en général en ayant un prestataire français en intermédiaire. Les réticences sont encore vives, même si l'externalisation est vue pour un moyen d'accroître la rentabilité pour 52% des répondants.

Les compétences des ingénieurs indiens sont reconnues comme un atout pouvant inciter à externaliser en Inde pour 19% des répondants, 40% jugeant que l'abondance de ressources humaines est aussi un grand avantage. Le bon rapport qualité/prix des prestataires indiens est reconnu par 77% des entreprises, la qualité intrinsèque par 68% et les compétences comme équivalente aux infénieurs français par 84%. Mais 72% des répondants considèrent qu'il existe des freins importants à l'externalisation en Inde. 49% mettent ainsi en avant la complexité de gérer une relation à distance et 31% la barrière de la langue.

Illustration : Crédits D.R.