« Pour innover, il faut savoir s'ouvrir à tout son écosystème (clients, prestataires...) en commençant par ses collaborateurs » a affirmé Martin Duval, PDG fondateur du cabinet de conseil Bluenove, en présentant une étude sur « l'Open Innovation Sociétale ». Hélène Valade, présidente du C3D (Collège des Directeurs du Développement Durable) a renchéri : « une entreprise responsable doit être aussi une entreprise qui innove avec ses clients. L'innovation ne peut plus être seulement technique mais elle doit être sociétale. »

L'étude s'intéressait surtout à l'application dans le développement durable et les progrès sociaux de l'open-innovation, mais elle montre également que le concept même d'open innovation est mal maîtrisé par les entreprises françaises. Elle s'intéresse en fait à l'ensemble du processus d'innovation ouverte ou participative, spécialité du cabinet Bluenove qui opère auprès d'environ 80 clients pour 180 projets à ce jour depuis sa fondation en 2008.

Accélérer la recherche

Si le concept d'innovation participative est à peu près connu dans une majorité d'entreprise, le seul usage de l'expression open innovation fait singulièrement chuter le score de notoriété. La majorité des entreprises ont une démarche d'innovation participative plus ou moins avancée. Un peu plus d'un tiers ont une réelle démarche en cours, une sur dix mène une expérimentation et autant réfléchit.

Les objectifs sont avant tout d'améliorer l'offre de produits et services de l'entreprise dans la quasi-totalité des cas. En second lieu, l'entreprise recherche une accélération de sa recherche. A peu près au même score, la démarche est aussi utilisée pour valoriser l'entreprise auprès de ses partenaires et clients en développant sa notoriété et son image. Améliorer la satisfaction des clients en leur demandant leur avis et ainsi se différencier des concurrents sont deux objectifs également très présents dans les entreprises interrogées.