Après les incantations du projet Europe 2020 sur la stratégie numérique communautaire, place à la mise en oeuvre non contraignante des objectifs. La Commission européenne a dévoilé plusieurs initiatives pour entre autres atteindre à cette échéance « 50% des foyers européens » connectés au très haut débit.  L'exécutif bruxellois constate que même si la région Europe dispose d'un taux de pénétration du haut débit le plus élevé au monde (24,8%), l'accès via la fibre ne comprend que 1% de connectés. Pour accélérer ce déploiement et réduire également la fracture numérique entre les villes et zones rurales, le train de mesures de la Commission se compose de trois éléments distincts :  une communication qui décrit  les meilleures méthodes pour encourager les investissements publics dans les réseaux haut et très haut débit. En sachant que le montant total de cet effort est estimé entre 180 et 270 milliards d'euros.

 

Équilibre entre investissements et concurrence

Autre élément, une recommandation propose un accès réglementé aux réseaux d'accès de nouvelle génération, notamment la fibre optique. Dans cette publication, la Commission souhaite un accès non discriminatoire et à un prix orienté vers les coûts pour les nouveaux entrants sur le marché de la fibre optique.  Nonobstant, l'institution communautaire admet une prime de risque lié à l'investissement consacré et une régulation plus flexible dans les zones denses.

Enfin, une proposition de décision du Parlement européen et du Conseil portera sur la réattribution du spectre radioélectrique issu de la fin de la télévision analogique. Le fameux dividende numérique est souvent cité comme l'élément important de réduction de la fracture numérique du territoire. Dans certains pays, cette réattribution est en cours comme Allemagne. En France, l'ARCEP a prévu des appels à candidature pour les fréquences en 800 MHz en 2011.