Les universités de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM) et de Troyes (UTT) - situées à 260 kilomètres de distance - ont décidé de s'engager dans un projet de fusion pour constituer le noyau d'une « Université technologique de France ». Grâce à ce regroupement, un établissement scientifique français pourra se situer sur le même pied d'égalité que d'autres universités technologiques européennes réputées comme celles de Delft, Munich, Copenhague ou Lausanne. «Actuellement, les établissements technologiques de l'Hexagone ne disposent pas d'un budget comparable à celui de leurs homologues européens, souligne Christian Lerminiaux, président de l'UTT. En France, la technologie est malheureusement  considérée comme une sous science, à l'inverse de l'Allemagne où celle-ci fait figure de domaine d'excellence. »

Des fonds qui devraient doubler

Le rapprochement de l'UTBM et de l'UTT permettra à la nouvelle  structure de renforcer sa dimension internationale. Elle rassemblera  5 000 étudiants, 390 enseignants chercheurs. et elle bénéficiera dans un premier temps de 80 millions d'euros de budget annuel. Ses fonds  devraient augmenter du double d'ici une dizaine d'années. L'accent sera également mis sur le renforcement de la formation tout au long de la vie pour renforcer l'employabilité des seniors. Selon les principes de base du projet, l'Université technologique de France conservera les sites actuels de Troyes et de Belfort-Montbéliard, avec des spécialisations au niveau de la recherche. Le conseil d'administration de l'UTBM a approuvé ce projet en décembre 2010, tandis que l'UTT l'a validé le 6 janvier dernier. Le dossier sera soumis aux autorités de tutelle dans les prochains mois. Ainsi, le futur établissement pourra  voir le jour à partir du 1er janvier 2012.

Illustration: les locaux de l'UTT. Crédit photo: D.R