Pour centraliser son informatique et mutualiser l'ensemble des fonctions pour la totalité de ses postes de travail (sièges régionaux, agences locales points d'accueil) la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse (Cnav) a mis en place la solution de virtualisation d'applications Citrix XenApp. « L'environnement technique de la Cnav fonctionnait auparavant d'une manière extrêmement décentralisée, à travers 20 centres de productions régionaux », expose Serge Lamproux, architecte national de la Cnav et responsable du département informatique Carsat (Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail)
des pays de la Loire. Le système d'information reposait, à la fin des années 1990, sur une architecture client serveur (sous  Powerbuilder avec des bases de données Oracle). Des serveurs, des applications et des données embarquées étaient alors déployés dans toutes les régions  Au final, l'architecture et le déploiement étaient devenus complexes et les temps de réponse, très élevés. Il s'agissait donc, pour la DSI de répondre à plusieurs problématiques : « Nous souhaitions être équipés de versions de produits pouvant être déployées plus rapidement  et ayant des performances acceptables sans contraintes fortes au niveau du poste de travail », souligne Serge Lamproux et d'ajouter : « il s'agissait également de réduire les coûts d'administration, de faire en sorte que les différentes technologies cohabitent, tout en améliorant la qualité des services.»

Des temps de réponse diminués

Plusieurs solutions technologiques ont été étudiées, notamment l'ajout dans toutes les agences locales de serveurs AIX et de bases de données Oracle. Mais cette alternative fut abandonnée en raison de son coût, et trop consommatrice en ressources informatiques, sans  amélioration significative des performances. Le passage à la solution XenApp de Citrix a permis d'établir un système d'accès au SI pour tous, avec toutes les applications de la branche retraite fonctionnant sur une même plate-forme. Les temps de réponse ont globalement été divisés par deux ou trois, sans accroître les débits du réseau.

7 M€ d'investissements sur trois ans

La suppression des serveurs locaux a représenté une économie importante. Parallèlement, le cycle de vie des postes de travail s'est allongé de 66%. Ils sont aujourd'hui remplacés en moyenne tous les cinq ans alors qu'ils étaient considérés comme obsolètes tous les trois ans sous l'ancienne architecture.  L'investissement global autour de Citrix s'est porté à 7 millions d'euros sur trois ans, contre 8,7 millions pour  une architecture classique. Du côté des gains, la non migration massive de l'OS des postes de travail et des mises à niveau associées a permis à l'organisme d'économiser 2,5 millions d'euros. Le fait de ne pas avoir à doubler les liaisons réseau entre le siège de la caisse et les agences a également contribuer à économiser un million d'euros. L'informatique régionale a été conservée dans les 20 sites de la Cnav, passant d'un schéma de 8 centres de production, à un total de deux centres au final.

Illustration : Serge Lamproux, architecte national de la Cnav a piloté le projet de serveurs d'applications reposant sur la plate-forme XenApp. Crédit photo : D.R