En moyenne, les SSII françaises ont connu une baisse de 1,5% de leur chiffre d'affaires au second semestre. Pour les 20 premières, cette baisse d'activité est encore plus marquée, avec - 3 %. Les petites SSII ont une activité étale d'une année à l'autre. « Cet écart entre grandes et petites SSII, s'observe depuis le deuxième trimestre » nous explique Franck Nassah, consulting manager chez IDC France, qui a dirigé cet indicateur. Au 1er trimestre 2009, les SSII ont livré leurs clients en fonction des commandes reçues au 4ème trimestre 2008. Ces commandes étaient à un niveau élevé. La crise ne s'est donc pas fait sentir sur le début de l'année. Ensuite, à partir du deuxième trimestre 2009 et au troisième, la crise a eu des effets très contraignants. Particulièrement pour les grandes SSII, victimes des politiques des grands comptes qui ont, soit annulé ou repoussé des projets, soit imposé des réductions de tarifs draconiennes. Les petites SSII facturent moins d'intégration Les dix SSII les plus importantes réalisant 50% du marché des logiciels et services, l'impact est pour elles très fort. Cap Gemini annonce une chute de 9% de son CA au troisième trimestre 2009, Atos est au même niveau, -9%, Groupe Stéria affiche -9,1%, GFI Informatique baisse de 6,3%. Les petites SSII régionales en revanche travaillent en vendant des soft « plug and play », donc avec moins d'intégration, moins de discussions et de négociations avec des directions informatiques, elles traverseraient mieux la crise, du moins sans baisse spectaculaire. Dans son indicateur, IDC France affine son analyse en suivant douze segments de marché : conseil en management, conseil informatique, services réseaux, intégration, développement logiciels, infogérance applicative, hébergement, infogérance systèmes distribués, infogérance infrastructure et solution, support et déploiement matériel, support et déploiement logiciels, formation. Selon Franck Nassah, deux secteurs, le consulting et l'intégration, sont fortement touchés par la crise. L'infogérance et la TMA, avec des contrats pluri-annuels semblent à l'inverse sortir la tête de l'eau.