Basée en Californie, la start-up Yardarm Technologies a élaboré un capteur télémétrique pour armes, testé actuellement par les polices locales de Santa Cruz en Californie et de Carrollton au Texas. Ce capteur de 9 mm tient dans le manche de l'arme et contient plusieurs composants incluant un accéléromètre, un gyroscope ainsi que des modules GSM et Bluetooth Low Energy. Le capteur collecte des données concernant les policiers ayant fait usage de leur arme à feu et le moment où il les ont utilisées, et est en mesure de transmettre des informations en temps réel aux officiers et commandants des départements de police. Parmi ces données figurent le moment où l'arme est dégainée, le nombre et la localisation des coups de feu et même la direction vers où le canon est pointé, affirme Yardarm Technologies.

Le capteur peut faire remonter ces informations en quelques secondes, sachant que la localisation des policiers est suivie grâce à la liaison Bluetooth du GPS de leur smartphone et par triangulation entre le capteur de leur arme et les antennes téléphoniques. En transmettant les données en temps réel, les départements de police peuvent ainsi réagir plus rapidement et aider les agents sur le terrain. « Cela améliore la sécurité liée à l'usage des armes à feu et la protection des agents et permet aux officiers de mieux faire leur travail », estime Robert Stewart, cofondateur et CEO de Yardarm. Les données récoltées peuvent également servir dans le cadre des enquêtes menées après des affaires de crime, autour des questions portant sur les coups de feu tirés (nombre, heure...).

Vers une plus grande responsabilisation des agents ?

Après les forces de Police, Yardarm-Technologies prévoit d'équiper l'armée mais également les entreprises de sécurité privées. « Il en résultera une plus grande responsabilisation des agents », a indiqué le sheriff du Comté de Santa Cruz, Phil Wowak. Une douzaine de membres de l'équipe SWAT de la ville ont pu tester les capteurs connectés dans leurs armes moins d'une quinzaine de jours, ce qui a limité la compréhension des données. Actuellement, ce service de police développe un protocole d'intervention qui pourrait être utilisé pour différentes alertes.