IBM fait l'objet d'une enquête officielle de la SEC, le gendarme de la bourse américaine. La commission cherche à savoir si Big Blue a volontairement cherché à camoufler un mauvais trimestre en intégrant dans ses dépenses les stocks options distribuées aux salariés. La procédure ouverte autorise la SEC à saisir des documents, des échanges de mails et à recueillir des témoignages. Dans un communiqué, IBM précise qu'une telle enquête ne doit pas être perçue comme une présomption de culpabilité. Le groupe insiste également sur sa totale coopération avec l'autorité de régulation. La SEC a commencé à s'intéresser à Big Blue quand le groupe a organisé une conférence téléphonique avec les analystes de Wall Street en avril 2005. Au cours de cette réunion, IBM a informé les experts de les stocks options distribuées aux salariés seraient désormais comptabilisées comme des dépenses. Mark Loughridge, le directeur financier, demandait par conséquent aux analystes de réviser leurs prévisions pour le trimestre en cours et d'anticiper une baisse des dividendes de 14 cents. Une dizaine de jours plus tard IBM publiait une série de résultats décevants pour son premier trimestre fiscal. Mais les analystes notaient que l'effet de l'intégration des stocks options dans les dépenses n'avait impacté les dividendes que de 10 cents. Big Blue aurait donc exagéré l'impact des modifications comptables pour mieux faire passer la pilule d'un trimestre en demi-teinte. Sans attendre les premières conclusions de la SEC, le titre IBM a rapidement décoté, perdant 60 cents dans les heures qui ont suivi l'annonce de cette enquête.