Une usine de Nokia employant  8 000 personnes dans le sud de l'Inde pourrait être la pierre d'achoppement au rachat de l'activité mobiles de la firme finlandaise par Microsoft pour 7,17 milliards de dollars  et retarder de 6 mois l'ensemble du processus. Selon le Wall Street Journal,  ce site serait soumis  à une vérification fiscale menée par le gouvernement indien. Mais celle-ci ne pourra pas être mise en exécution avant que la transaction ne soit dégagée des approbations réglementaires. Toutefois, normalement «l'approbation réglementaire », signifie l'assentiment des organismes de réglementation comme la Federal Trade Commission ou le ministère de la Justice. Mais depuis que Nokia - tout comme Microsoft -  dispose d'une présence au niveau mondial, d'autres gouvernements ont leur mot à dire sur la façon dont la transaction pourrait les concerner.

Le site de Nokia à Chennai, dans l'État de Tamil Nadu, continue à faire  l'objet de pourparlers avec les autorités qui bloquent l'opération financière menée par Microsoft, selon le quotidien new-yorkais. Le gouvernement indien pense que Nokia n'a pas payé la totalité de ses impôts qui pourraient atteindre plusieurs milliards de dollars. Il souhaite plus précisément que le Finlandais verse jusqu'à 3,4 milliards de dollars en  responsabilités futures, plus des taxes supplémentaires dues au gouvernement du Tamil Nadu. Pour sa part, Nokia a indiqué qu'il contestait la créance fiscale, a précisé le WSJ.

Un rachat bloqué depuis six mois

Annoncé en septembre dernier, l'accord sur l'acquisition des activités mobiles du finlandais par Microsoft a dépassé les 7,17 milliards d'euros. Techniquement, il se compose d'un prix de base de 5,44 milliards d'euros, soit 7,49 milliards de dollars, compte-tenu des taux de conversion actuels. La firme de Redmond a également accepté de verser un montant supplémentaire de 1,65 milliard d'euros pour les brevets de Nokia, majoré de 1,5 milliards d'euros en obligations convertibles. Elle a planifié la transaction en vue de la clôturer.

Quoi qu'il en soit Microsoft a prévu de boucler le rachat. Lundi dernier, Microsoft a confirmé la nomination de Stephen Elop à la tête de sa division Devices, comme prévu, dès que la transaction sera terminée. « Les capacités de Nokia en termes de mobiles, son expertise  en conception de matériel, en production au niveau mondial  et en approvisionnement nous permettront d'avoir des équipements innovants et de satisfaire nos clients », a  indiqué Satya Nadella, CEO de Microsoft, dans une lettre publiée sur le site de son entreprise