Le Ministère de la justice a récemment bouclé l'appel d'offres du marché Maelis_2 visant confier à un prestataire l'assistance à l'exploitation locale de son informatique stratégique. Budget total pour les finances publiques : 20 M€, hors TVA, répartis sur quatre ans. Un beau marché, comme savent souvent en gagner les grands prestataires IT. Sauf que celui-ci a été remporté par des PME (au sens européen du terme)de l'informatique. Leur atout a été de faire partie du GIE ATS dont la fondation remonte à 2003. L'objectif qui a présidé à la création de cette structure reste le même aujourd'hui : Répondre à des mises en concurrence sur de grands projets, en fédérant des compétences techniques et des implantations géographiques, tout en offrant l'agilité des petites et moyennes entreprises.

Menée depuis maintenant plus de 10 ans, cette stratégie fonctionne bien. Le dernier grand succès du GIE en est une preuve, tout comme l'évolution du chiffre d'affaires cumulées de ses six membres. Tirant de 10 à 15% de leurs facturations des projets gagnés à travers leur groupement, ceux-ci totalisaient 34 M€ de revenus en 2013, puis 38 M€ en 2014. Ils prévoient de dégager 40 M€ cette année. Quant à leurs effectifs, ils regroupent plus de 450 collaborateurs répartis dans 37 agences physiques positionnées sur le territoire métropolitain et au-delà.

Une couverture qui englobe aussi la Corse et les DOM

La société ABPM Informatique apporte ainsi une présence au GIE en Corse. De son côté, IS2 (9 agences) lui permet de se positionner dans les DOM-TOM. Quant à ATS Systems, Maintronic's (une vingtaine d'agences), RJ45 Technologies et Solytech, elles sont toutes présentes sur le continent. « Grâce aux différentes compétences de ces entreprises, le GIE ATS est capable de proposer des prestations liées à la maintenance, l'assistance, l'infogérance, le câblage fibre et la vidéosurveillance », précise Jean Teichner, le président du groupement et dirigeant de Maintronic's, ATS Systems et Solytech.

Le GIE, indique-t-il, cible principalement les grands comptes et réalise la majeure partie de son activité dans les services. 36% du chiffre d'affaires cumulé de ses membres est réalisé auprès des administration et 21% dans l'industrie. A l'heure actuelle, la structure souhaite étendre ses prestations au-delà du domaine de l'informatique pour se positionner aussi sur le marché des télécoms. « Nous ne sommes pas dans une logique de recrutement permanent. Actuellement, le GIE ATS est dans une bonne configuration qui assure une absence de concurrence entre ses membres, tant en termes de couverture géographique que de compétence techniques, indique Jean Teichner.Néanmoins, nous sommes intéressés par le fait de trouver un acteur des télécoms qui sait proposer des services autour du Centrex IP au niveau national et qui réalise entre 5 et 10 M€ de chiffre d'affaires.»