Au quatrième trimestre 2013, les ventes de baies de stockage sur disques ont représenté 6,3 milliards de dollars (Md$), soit 5% de plus qu'en 2012. Après un troisième trimestre jugé « catastrophique » par Roger Cox, directeur de recherche pour le Gartner, le marché a donc repris des couleurs, notamment grâce au phénomène des queues de budget, typique de la fin de l'année.

Du côté des constructeurs, EMC domine largement le marché avec un chiffre d'affaires trimestriel de 2,257 milliards de dollars (+10% par rapport au T4 2012). Sa part de marché (PDM) s'élève ainsi à 36%, soit plus qu'IBM (14,3% de PDM), NetApp (10,5%) et HP (9,6%) réunis. À noter qu'avec EMC, HP est le seul à avoir vu sa part de marcher progresser entre octobre et décembre dernier. De son côté, IBM est le seul constructeur du carré de tête à avoir vu ses revenus reculer, précisément de 7% à 900 millions de dollars.

Une croissance annuelle de 1,4%

Sur l'année, le bilan est moins glorieux qu'au quatrième trimestre pour le marché des baies de stockage sur disque. Les ventes se sont élevées à 22,5 Md$, soit une progression de 1,4% seulement par rapport à 2012. Comme le rappelle Gartner, c'est la plus faible croissance enregistrée dans le secteur depuis 2009. Selon le cabinet d'études qui la qualifie d'anémique, elle s'expliquerait par des particularités macroéconomiques dans les zones Amérique du Nord, Asie/Pacifique et EMEA. En outre, le prix par To de stockage a continué de décliner, tout comme le prix moyen par unité vendue qui a baissé de 5,1%.

De la même façon qu'il l'a fait au quatrième trimestre 2013, EMC a également dominé le marché des baies de stockage sur l'ensemble de l'année. Sur 12 mois, ses revenus ont atteint 7,7 Md$ et sa part de marché 34,3%. Là encore, le constructeur fait mieux que l'ensemble de ses trois poursuivants. Avec 2,8 Md$ de chiffre d'affaires, IBM totalise 12,7% de parts de marché. Viennent ensuite NetApp avec 2,7 Md$ de facturations (11,8% de PDM) puis HP avec 2,1 Md$ de revenus (9,2% de PDM). Sur l'année, Big Blue est encore une fois le seul des quatre premiers constructeurs à avoir enregistré une baisse (-3%) de ses ventes en valeur.