Une étude publiée par une Université du Texas et Chikita (un réseau de syndication de publicité qui recense 12 000 bloggeurs) indique que le "top 50 000" des blogs présents sur le Net aurait généré un chiffre d'affaires de 500 M$ en 2006. Mais il ne faut pas rêver, les blogs ne sont pas l'eldorado pour tout le monde : la majorité des revenus publicitaires est concentrée sur un très petit nombre de blogs. L'étude n'entre pas vraiment dans les détails, et sa méthodologie est assez discutable. L'université du Texas s'est en effet appuyée sur les seuls blogs appartenant au réseau publicitaire Chikita, en extrapolant les résultats. Et la popularité des blogs a été calculée selon l'indice Technorati, qui n'est pas forcément le plus représentatif. Autre reproche que l'on peut faire à cette publication, elle ne précise pas clairement ce qu'est un blog. En gros : où s'arrête le blog et où commence le site Internet ? On reste dans le flou. Par ailleurs le rapport n'a pas pris en compte le fait que les blogs peuvent avoir d'autres sources de revenus difficilement quantifiables, comme des économies de personnels ou l'absence de frais de communication. Bref, l'étude pêche par plusieurs côtés. Le rapport soulève néanmoins un point intéressant, l'économie "bloggesque" ne répond pas à la loi des 20/80. Cette règle, également appelée loi de Pareto, veut que 80% des richesses soient détenues par 20% des acteurs économiques. L'étude révèle que le top 1% des blogs accapare approximativement 20% des revenus (soit 100 M$ pour 500 blogs), le top 5% des blogs s'attribue 50% des revenus, le top 10% des blogs 80% des revenus, et le top 15% des blogs 90% des revenus. L'une des raisons de ce phénomène pourrait être la valeur « sociale » de la publicité sur un blog, expliquent les auteurs de l'étude : la publicité sur un site serait comparable à celle présente dans un centre commercial, et celle sur les blogs comparable à celle dans un club privé.