Au cours de leur réunion annuelle, les actionnaires de Google ont fini par rejeter deux propositions sur la politique de l'entreprise en matière de droits de l'Homme. Ce faisant, ils ont suivi l'avis du conseil d'administration. Malgré le vote, le sujet a dominé l'ensemble de la réunion. Sergey Brin, co-fondateur et président des technologies, s'est abstenu sur les deux propositions. Il a expliqué être en accord avec leur esprit mais pas complètement avec leur formulation. La première idée des actionnaires provenait d'un fonds de pension des employés de la ville de New York qui représente 200 M$ chez Google. Présenté par Tony Cruz, représentant d'Amnesty International, elle suggérait que Google institue des politiques de protection de la liberté d'accès à Internet. Ce qui aurait impliqué que l'Américain use de tous les moyens légaux pour refuser d'appliquer la censure, qu'il informe les utilisateurs lorsqu'il aurait dû céder sur le sujet, qu'il conserve les informations permettant d'identifier les utilisateurs uniquement dans les pays qui ne restreignent pas l'accès à Internet. Peut nettement mieux faire La seconde proposition refusée à la réunion des actionnaires réclamait la création d'un comité des droits de l'Homme chez Google. Celui-ci aurait vérifier les implications en la matière de la politique globale de l'entreprise. Comme l'a expliqué Tony Cruz, Google participe à une initiative pour définir des règles quant à la façon dont les entreprises devraient répondre aux demandes de censure dans des pays comme la Chine. Un pas dans la bonne direction, comme le confirme le représentant d'Amnesty International, mais Google n'a par ailleurs procédé à aucune amélioration depuis son installation en Chine. Plusieurs entreprises technologiques américaines ont elles-aussi, récemment, été critiquées pour leurs activités en Chine. Et Google était en première ligne avec une version de son moteur de recherche qui se conforme à la censure exercée dans l'Empire du Milieu. Il s'est défendu, arguant qu'il valait mieux avoir une présence dans le pays et offrir un peu d'information à la population plutôt que de ne pas être présent du tout. Google aurait inspiré Baidu vers plus d'ouverture