A en croire IDC, le marché de la sécurité en Europe de l'Ouest devrait connaître une progression plus de deux fois supérieure à celle du marché global de l'IT jusqu'en 2020. Dans le détail, le cabinet d'études anticipe que les achats de logiciels, de matériels et de services de sécurité représenteront 19,5 Md$ dans la région cette année (26% du marché mondial), puis 26,4 Md$ cinq ans plus tard, soit une hausse annuelle moyenne de 8% sur cinq ans. « Les principaux facteurs de croissance sont au nombre de trois : un paysage des menaces qui évolue constamment, l'adoption de nouvelles technologies imposées par la transformation digitale, et les promulgations de législations dédiées à la protection des données », indique Duncan Brown, analyste chez IDC.

+13% par an pour les services managés

Cette année, 55% des revenus du marché de la sécurité seront issus des prestations de services qui continueront d'ailleurs d'être son principal moteur jusqu'en 2020. Ce sera notamment grâce aux services managés dont la croissance annuelle moyenne devrait se situer à +13%. De leur côté, les logiciels vont capter cette année 30% des investissements en sécurité. La protection des postes de travail et des terminaux va demeurer leur application principale mais les solutions de gestion des vulnérabilités et celles dédiées à la gestion des accès et des identités connaîtront la plus forte hausse. Comparé aux segments des services et des logiciels, celui des matériels de sécurité va rester plus modeste en termes de taille et de croissance. Il devrait tout de même croître de 5,3% par an en moyenne jusqu'en 2020.

Le réveil du secteur de la santé et des fournisseurs de fluides

En 2016, quatre secteurs d'activité vont concentrer 42% des investissements dans la sécurité IT : la banque (2,9 Md$), les services professionnels, les industries d'assemblage et de transformation. Dans les années à venir, ils continueront de dominer le marché et de croître davantage que la moyenne. Néanmoins, une croissance encore plus importante est à attendre des investissements des fournisseurs de fluides (gaz, eau, électricité...) et du secteur de la santé qui devraient tout deux afficher une hausse de plus de 9% par an sur cinq ans.