Le site Internet du Conseil régional des Pays de la Loire a été altéré suite à une attaque dans la nuit de dimanche à lundi revendiquée par les Anonymous selon France Bleu. Le groupe d’activistes entend protester contre le projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes et plus précisément contre la pétition en ligne demandant l’évacuation de la ZAD (Zone d’aménagement différée) à l’initiative de Bruno Retailleau, président du conseil régional. Le site est toujours bloqué avec une page indiquant simplement : « Cette page est introuvable. Merci de revenir un peu plus tard. »

Dans un communiqué, le groupuscule indique que « grâce au piratage du site du Conseil régional nous entendons démontrer à tous et toutes comment les citoyens ont été délibérément trompés et manipulés par Bruno Retailleau ». Les activistes, qui assurent avoir récupéré le listing des votants, contestent en effet l’organisation de cette pétition : « Nous avons pu constater que certains mails sont comptabilisés plusieurs dizaines de fois, et les mêmes adresses IP ont pu inscrire des dizaines d'adresses mails à la suite, sans aucune vérification, poursuivent les Anonymous. N'importe quelle adresse mail peut ainsi s'enregistrer sans aucune preuve de son authenticité. Au total, près de 40 % des signatures seraient à décompter. »

Aucune donnée dérobée

Ce n’est pas la première fois que les Anonymous s’intéressent au projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes. Le 26 janvier dernier, ils avaient déjà lancé une attaque de type DDoS contre le site web du Parti Socialiste pour protester pêle-mêle contre l’instauration de l’État d’urgence, les perquisitions et les arrestations non-fondées qui ont notamment touché les opposants à l’aéroport de Notre-Dame des Landes. Le groupe avait précisé qu’il envisageait d’autres actions « si l’état d’urgence n’était pas rectifié ». C’est désormais chose faite avec le blocage du site des Pays de la Loire qui n’est toujours pas revenu à cette. Le Conseil général, qui s’active toujours avec ses prestataires pour remettre sa vitrine, a indiqué un peu rapidement qu’aucune donnée n’avait été dérobée.